L'été pourrait-il être à l'image de juin
Peut-on se fier à juin pour connaître l'allure de l'été qui suit? Réponse ici.
Juin et l'été
Dans l'esprit de bien des gens, juin inspire ce qu'il y a de plus estival. C'est le début de l'été et les attentes sont élevées en ce qui concerne la chaleur et le beau temps. En principe, des conditions plus stables devraient régner et les incursions d'air arctique devraient être chose du passé. Toutefois, le contexte atmosphérique ne se manifeste pas toujours de façon aussi favorable.
« Juin devrait être le moment où le vortex se retire et la circulation des vents en altitude prend une tangente d'ouest en est, explique Réjean Ouimet, météorologue. C'est ce qui s'appelle un flux zonal. Ceci a pour effet de permettre à la chaleur d’été de s’installer. »
Si le contexte atmosphérique s'avère défavorable, la saison peut en souffrir. Dans le sud du Québec, cette situation n'est pas nécessairement annonciatrice d'une catastrophe. Inversement, un mois de juin de rêve ne signifie pas non plus que l'été dans son ensemble sera à son image.
« Pour Montréal, quand le mois de juin est chaud, 76 % du temps l’été dans son ensemble (juin, juillet et août) l'est aussi. À l’inverse, et là c’est intéressant, quand le mois de juin est plus frais que la normale, vous avez une chance sur deux que l’été soit également décevant. On a donc une marge de manœuvre ici, tout n’est pas perdu. »
Forte tendance
Si l'on considère les précipitations dans l'équation, cela ne permet pas nécessairement de déterminer à coup sûr que l'été sera à l'image de juin. En effet, dans le cas d'un mois sec ou mouillé, c'est environ les deux tiers des saisons qui suivent la tendance. Toutefois, en combinant les deux éléments, températures et précipitations, le portrait devient plus probant.
« Du beau côté des choses, cela fonctionne à 81 % entre juin et l’été, confirme Réjean Ouimet. On a une formule gagnante. À l’opposé, et c’est assez fascinant à constater, quand à la fois la pluie est copieuse et le temps est frais en juin, le régime de creux est solide. Dans 82 % du temps, on a une continuité. Une saison à oublier. »
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.