Météotsunami : un phénomène méconnu qui peut être dangereux
Le météotsunami est un phénomène largement méconnu qui fait toutefois d'importants dégâts lorsque son intensité est élevée. Lumière sur cette manifestation de la nature aussi fascinante qu'incomprise.
Récemment, plusieurs météotsunamis dangereux ont causé d'importants dommages matériels ainsi que des blessures aux habitants du long des côtes des États-Unis. C'est pourquoi les scientifiques ont décidé de se pencher sur le phénomène qui demeure encore à ce jour méconnu des scientifiques.
Les météotsunamis sont des vagues océaniques forcées par l’atmosphère avec des caractéristiques similaires aux tsunamis sismiques. Contrairement à ceux-ci, qui sont provoqués par des tremblements de terre, la source des vagues est causée par des phénomènes météo.
Les scientifiques de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) ont déterminé que ces vagues sont causées par un changement de pression à la suite d’orages violents qui se déplacent à vitesse grand V.
Par exemple, elles peuvent être provoquées par des tempêtes tropicales, des bourrasques ou d’autres fronts. Leur étude a permis d'analyser les observations du niveau d’eau de 125 bouées (marégraphes) le long de la côte est américaine pendant 22 ans, soit de 1996 à 2017. Au total, 548 météotsunamis ont été enregistrés pendant cette période. En moyenne, la côte est américaine est affectée 25 fois par ce phénomène.
La plupart du temps, les vagues ne dépassent pas un mètre de hauteur et sont inoffensives. Cependant, une fois par an, elles peuvent être assez imposantes pour causer des dommages. En juin 2013, une ligne d’orages violents avait provoqué des vagues de près de deux mètres. Des témoins disent avoir vu d’abord deux petites vagues suivies par une autre énorme de deux mètres.
Ce phénomène se forme principalement en été, au mois de juillet, en raison des orages. Lors de la saison hivernale, un météotsunami peut avoir lieu lorsque des tempêtes côtières se manifestent. Le grand gagnant est la Caroline du Nord, qui en cumule en moyenne 7,2 par année.
Partout dans le monde, il se manifeste à différentes intensités. En Croatie, par exemple, une vague de six mètres a déjà été enregistrée. De nouvelles études permettront de le mettre en lumière afin de prévenir les potentiels dégâts qu'il peut causer.
