Neige en péril : une deuxième vague de douceur arrive
Les chances de survie du tapis de neige seront très minces après le passage du système du 31 décembre, mais le coup de grâce risque d’être porté par la prochaine descente de chaleur dans les premiers jours de janvier. Prévision.
Ce matin, le sud du Québec s’est réveillé tout en douceur. Les gouttes qui tombaient n’étaient pas celles de précipitations, mais celles de la neige qui fondait. Et avec l’arrivée d’une deuxième vague de chaleur vers le 4 janvier, la tendance risque de s’accélérer.
Vers de plus en plus de chaleur
Une première incursion de chaleur est arrivée aujourd’hui et a déjà altéré le décor hivernal. La neige au sol n’aura pas le temps de s’en remettre puisque quelques jours plus tard une nouvelle vague, bien plus incisive que la première, devrait submerger la province aux alentours du 4 janvier. Le mercure pourrait notamment dépasser la dizaine de degrés à Montréal et en Estrie.
Cette promesse d'une nouvelle chaleur confirme les possibles anomalies positives sur l’ensemble du territoire. D’ici au 4 janvier, on s’attend à des températures jusqu’à 9 °C au-dessus des normales de saison dans la région métropolitaine.
Un changement de couleur
Les conséquences de ce redoux sont déjà palpables pour plusieurs régions. En Montérégie, en Outaouais et jusqu’en Abitibi, le paysage hivernal a déjà commencé sa lente métamorphose : la blancheur du décor perd peu à peu de son éclat et laisse apparaître le gazon et le bitume sous-jacent. À Montréal, le tapis de neige a déjà perdu 5 centimètres et plus de 10 centimètres à Gatineau. La hausse du mercure associée aux très faibles précipitations de neige à venir accentuera le phénomène de fonte.
Pour l’instant, les régions plus au nord semblent éviter la tendance mais les chaleurs des prochains jours laissent présager que ça ne durera pas. La Capitale-Nationale, le Saguenay et le Bas-St-Laurent jusqu’à Rimouski pourraient perdre leur couleur blanche dans les premiers jours de janvier. Seuls les secteurs de la Côte-Nord et de la pointe gaspésienne pourraient garder leur manteau de neige intact.
Avec la collaboration de Stéphanie Bergeron, météorologue