D'un petit pois à la taille d'un ballon: la grêle sous toutes ses formes
Les orages violents peuvent générer de la grêle. Elle peut être destructrice et même meurtrière. Peu importe sa taille, il vaut mieux se mettre à l'abri.
La grêle
Les chutes de grêle donnent parfois l’impression d’un bombardement apocalyptique. Ces amas de glace peuvent provenir d’une altitude aussi élevée que 15 000 mètres. C’est une des conséquences d’orages violents. La grêle se forme spécifiquement dans les cumulonimbus, un nuage à forte extension verticale. À l’intérieur de ce nuage, on retrouve un fort courant ascendant. Les fines gouttelettes d’eau qui composent le nuage sont alors propulsées vers le sommet, là où l’air est beaucoup plus froid. Celles-ci gèlent, mais puisque les courants sont moins forts au sommet du nuage, les petites billes de glace fraîchement formées se mettent à redescendre. Elles repassent dans la partie du nuage où la température est supérieure au point de congélation. La couche extérieure des grêlons va fondre et s’agglomérer à d’autres fines gouttelettes. Une fois à la base du nuage, ce petit glaçon enrobé d’eau va se retrouver à nouveau dans les courants ascendants et repartir vers le haut du nuage où il fait froid. Il va à nouveau geler et ainsi devenir de plus en plus gros chaque fois qu’il sera propulsé vers le sommet du nuage. Le processus va se poursuivre jusqu’à ce que le grêlon soit assez gros pour que les courants ascendants ne puissent plus le faire monter. Il s’écrase alors au sol. C’est la force des courants ascendants qui détermine la taille des grêlons. Plus ils sont forts, plus le grêlon devra être gros pour leur échapper. Le plus gros grêlon, officiellement homologué par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), est tombé sur la ville de Vivian dans le Dakota du Sud le 23 juillet 2010. Il avait un diamètre de 20,3 cm et pesait près de 880 grammes. Sa vitesse a été évaluée à près de 250 km/h, ce qui constitue un très grand risque pour la vie. La chute de grêlons la plus meurtrière a eu lieu en Inde, près de Moradabad le 30 avril 1888. 246 personnes y ont trouvé la mort et 1600 cadavres d’animaux ont été recensés.