Printemps précoce : un danger guette le Québec
Un printemps hâtif fait plaisir : l'hiver peut tirer sa révérence et presque tout le monde s'en réjouit. Lorsque la saison défile trop tôt, un danger guette la flore. Les conséquences peuvent être désastreuses.
En bref:
Un printemps précoce n'est pas une bonne nouvelle ;
Une feuillaison trop hâtive peut avoir des conséquences désastreuses ;
Le gel possible jusqu'en mai dans le sud du Québec.
Bonne ou mauvaise nouvelle ?
Les gens d'expérience et de sagesse le savent : un printemps trop hâtif ne signifie pas nécessairement que la flore en sortira gagnante. Cette année, la végétation pourrait en payer le prix. Jusqu'à présent, le Québec connaît une saison d'exception avec de la chaleur et du soleil à profusion. De fait, le printemps est jusqu'à trois semaines en avance.
Un danger réel
À partir de maintenant, un renversement de situation s'opère. Le temps sera plus frais et perturbé d'ici le début mai. Qu'est-ce que cela signifie pour la province ? N'oublions pas que le gel tardif demeure une menace bien réelle pour la végétation en croissance. En moyenne, dans le sud du Québec, le dernier gel a lieu à la fin avril et peut aller jusqu'au début juin dans l'est de la province.
Le printemps déjà vert
À peine un court moment après les derniers jours de l'hiver, les poussées de chaleur à répétition ont projeté le Québec vers un printemps hâtif. Ce n'est pas la première fois que cette situation se présente. En 2010 et 2012, deux printemps particulièrement chauds, la feuillaison est survenue à la mi-avril. Toutefois, des gels ont été observés au début mai.
La verdure dans la métropole
À Montréal, les premiers crocus sont apparus trois jours en avance dès le début avril. Avec les journées chaudes d'avril, certains lilas ont débourré onze jours en avance. Finalement, la feuillaison des arbres à Montréal a débuté deux à trois semaines en avance par rapport à année normale. La saison de croissance s'est amorcée grâce à des maximums de 5 °C et plus. Une fois la neige fondue au lendemain de l'équinoxe, le sol s'est rapidement réchauffé et les premières fleurs sont apparues.
Saison compromise
Le danger le plus inquiétant guette les arbres fruitiers. Un important épisode de gel pourrait compromettre la saison. Rappelons qu’en temps normal, cette floraison s’étale du sud au nord en mai. Si elle est devancée, le risque de connaître un gel meurtrier est accru.
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