Quand l'hiver est plus corsé en février qu'en janvier
Un mois de janvier très doux ne signifie pas nécessairement que le froid déserte le Québec. En effet, très souvent, le coeur de l’hiver va se déplacer en février. Malgré nos hivers qui se réchauffent, le froid réussit tout de même à se manifester, même si c'est avec du retard.
Février est le mois où l’hiver atteint le point de saturation pour plusieurs qui rêvent déjà au printemps. Mais attention, ce mois est un virage parfois un peu laborieux et le froid ne quitte pas facilement.
À Montréal, à 29 reprises depuis 79 ans, le mois de février a été plus froid que janvier. Alors que janvier est en moyenne de un à deux degrés plus froids que février.
Le phénomène arrive pratiquement une année sur deux en Gaspésie et en Abitibi alors que février bat janvier sur le plan du froid.
Habituellement, le froid intense casse après la Saint-Valentin, alors que l’on commence à sortir de l’hiver, que le soleil est plus intense, que la durée du jour augmente et que les moyennes remontent de quatre degrés en deuxième moitié du mois.
Quand février est plus froid que janvier
Au fil des ans, février a été plus froid trois à cinq fois par décennie.
Montréal fait exception. Depuis 2010, seul février 2015 a marqué l’hiver à Montréal.
Depuis 2000, il y a sept années où février a été plus froid que janvier. De ce nombre, six années ont enregistré un mois de janvier plus doux que la normale.
La plupart des poussées de froid en février ont lieu au cours de la première moitié du mois.
En 80 ans, il y a eu 29 mois de février qui ont été plus froids que janvier, et dans 21 cas c’est tout l’hiver qui a été froid.
Depuis 2010, à six reprises, le coeur de l’hiver s’est étiré après le 14 février et à trois reprises, il s’est étiré jusqu’en mars, en 2014, 2015 et 2019, pour des durées de plus de 56 jours.
Février ne va peut-être pas détrôner janvier en tant que mois le plus froid de l’hiver, mais chose certaine, le plus petit mois de l’année en a encore gros à dire sur l’hiver.
La tendance vers la sortie de l’hiver, qu’elle soit lente ou rapide en février, fait en sorte que la fin de la saison peut encore être marquée par de sérieuses tempêtes, souvent les pires de l'hiver.
On a également plus de chance de connaître ces sérieuses tempêtes s'il y a beaucoup de froid disponible en fin d’hiver.
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