Quand la fête nationale dérape
La fin d'une grosse vague de chaleur
Entre le 16 et le 24 juin 2020, le Québec a suffoqué. Une forte vague de chaleur a culminé à la fête nationale, alors que des orages ont pris naissance un peu partout sur le territoire. En raison de la pandémie de la COVID-19, la province était confinée. Même si tout le monde fêtait dans sa cour, la météo a gâché les festivités.
« Le 23 juin, c'est un véritable feu d’artifice d'orages au Québec. Ils génèrent des vents de plus de 90 km/h, raconte Réjean Ouimet, météorologue. Le 24 juin, au bout de neuf jours, la vague de chaleur casse. Une tornade au lac Brochet au lac Saint-Jean sème l’émoi. Mais, tout le monde a fêté chacun pour soi. »
Vents contraires
En 2018, la météo gâche la fête nationale. De la pluie s'invite le 23 juin dès la fin de l'après-midi. Puis, le lendemain, des vents désagréables se mettent de la partie. Cette année-là, les festivités tombent à l'eau, littéralement.
« L’ouest du Québec goûte à la médecine d’un été qui se cherchait encore jusque-là, se souvient Réjean Ouimet. Les averses sont au rendez-vous le 23, dès la fin de l’après-midi, à la Place des Festivals à Montréal. Des dizaines de milliers de braves assistent au spectacle en soirée. Le lendemain, pour le défilé, des vents contraires s'invitent. C’est d’ailleurs le thème du défilé. La météo vire au cauchemar pour les organisateurs. Il fait 15 degrés et le vent souffle du nord-est à 40 km/h sous la pluie. Pour couronner le tout, de la grêle tombe en Estrie. »
Orages au programme
En 2014, les orages gâchent le spectacle. À Montréal, ce jour de la fête nationale passe à l'histoire. En effet, un record est battu et les intempéries causent de gros ennuis. Les Montréalais se souviendront longtemps du 24 juin 2014.
« Les gens s’étaient malheureusement réunis au parc Maisonneuve sous la flotte et la grisaille », explique Réjean Ouimet. « Ce jour-là, la ville avait d’ailleurs enregistré un record de pluie pour un 24 juin, avec 40 mm d'eau en peu de temps, des viaducs avaient été inondés. L’état d’urgence avait aussi été déclaré à Saint-Colomban, où des routes avaient été sectionnées et des sous-sols inondés. »
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue