Quand le printemps rachète l'hiver au Québec
L'arrivée du printemps suscite l'espoir. Lorsque l'hiver est froid, quelles sont les chances que la saison suivante soit plus clémente ? Réjean Ouimet analyse la situation au Québec.
En bref :
Le froid attire le froid au Québec ;
Les hivers froids sont suivis d'un printemps sous les normales ;
Une lueur d'espoir pour 2022.
Les attentes élevées
Selon la croyance populaire, un hiver froid pourrait être racheté par un printemps plus clément. Malgré des attentes souvent élevées, un patron météo favorisant une tendance sous les normales risque de demeurer en place encore durant quelques semaines.
De fait, les statistiques le confirment : dans la très grande majorité des cas, le temps froid s'étire jusqu'au printemps. Dans plusieurs régions du Québec, lors des dernières décennies, entre 80 % et 90 % des saisons qui ont suivi un hiver froid ont été sous les normales. Mauvaise nouvelle : quand la moyenne atteint - 1,5 °C au cours de la saison, tous les printemps sont décevants.
Montréal et son printemps
À Montréal, la corrélation entre un printemps froid et un hiver avec des températures sous les normales devient encore plus probante. Depuis 1990, quand l’hiver est 0,5 degré sous la normale, le printemps est automatiquement frais. Toutefois, si l'anomalie est encore plus grande à 1 °C sous la moyenne, la saison qui suit est moins froide que l'hiver qui précède. Dans le meilleur des scénarios, elle est normale.
Un peu d'espoir
Dans un passé récent, depuis 2000, trois fois sur sept, les printemps ont été plus cléments que l’hiver précédent. Cette année, décembre a été doux et janvier très froid. Puis, février semble s'adoucir quelque peu. Depuis 1990, seulement deux années ont présenté le même scénario : 1991 et 1999. Dans les deux cas, le Québec a eu droit à une belle saison printanière. De plus, les trois mois de mars, avril et mai ont été individuellement plus doux que la normale.