Quand l'hiver est froid, l'été sera...
L'hiver 2021-2022 va se classer parmi les froids que le Québec ait connus. Après une saison hivernale glaciale, dans quelle mesure peut-on espérer un été satisfaisant ? Existe-t-il un lien entre les deux ? Réjean Ouimet répond à ces questions.
En bref :
29 cas d'hivers froids depuis les années 1940 ;
Dans la majorité des cas, l'été qui suit est aussi plus frais ;
Seulement deux cas depuis les années 2000.
Hiver froid, été frais
Quand l'hiver est froid, l'on espère que l'été qui suit donnera satisfaction en guise de compensation. Dans les faits, le scénario le plus fréquent est celui du froid. En effet, à Montréal depuis les années 1940, à 29 reprises on a connu un hiver froid qui a été suivi d’un été décevant, soit plus frais que la normale.
Tout n’est pas perdu quand l’hiver est froid. À huit reprises, l’été suivant a été plus chaud que la normale. Depuis 2000, ce fut le cas en 2002, en 2004, en 2006 et en 2015.
Tendance encourageante
Cette tendance vers le froid fléchit donc quelque peu si l'on considère les vingt dernières années. Depuis 2000, cette situation est survenue à deux reprises seulement : en 2005 et en 2010. C'est principalement au cours des années 1960 et 1970 que la majeure partie des cas a été répertoriée. On peut se dire qu'on a 3 fois plus de chances de renverser la tendance froide de nos jours qu'à cette époque. Quoi qu'il en soit, pour espérer connaître un été chaud, ce n’est pas l’idéal qu’il soit précédé d’un hiver froid.
Le vortex s'accroche
Un lien semble exister entre l'hiver et l'été si l'on considère la tendance des températures au cours des deux saisons. Ce qui semble déterminant, c’est que pour en arriver à avoir du froid, le vortex reste aligné sur le Québec pendant la saison froide. Par la suite, il faiblit au printemps. Toutefois, il ne disparaît pas nécessairement et la présence d'un creux atmosphérique persistant peut gêner la chaleur comme le beau temps habituel.
