Quand mai est sec et l'été à l'eau

Quand mai est très sec, une tendance lourde se dessine au Québec : les étés sont bien arrosés. Une séquence de phénomènes bien définis peut expliquer le fait que c'est au mois d'août que tout s'écroule. Explications.


Sec à l'os

Croyez-vous que lorsque le mois de mai est sec, il y a un prix à payer par la suite ? Ce qui signifierait que le Québec aurait droit à un retour de balancier : un été à l’eau ! Historiquement, les données indiquent que ce n’est pas complètement faux. De fait, lorsque le printemps est sec, le sol s’assèche et il fait plus chaud avec la présence accrue du soleil. Une boucle de rétroaction positive est ainsi créée : plus c’est sec, plus c’est chaud, plus c’est chaud, plus c’est sec…

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La route des orages

Si la région sèche est vaste, il se forme une crête. Autour de cette crête, à l’inverse, le sol humide va causer de l’évaporation qui va éventuellement se transformer en nuages. La chaleur et l’énergie qui y sont associées et l’humidité accumulée avec l’air très chaud, tout cela constitue une formule gagnante pour générer des orages. Ils peuvent être copieux et déverser des pluies torrentielles sur les mêmes secteurs à répétition.

Les tropiques jouent également un rôle important alors que l’été avance et que les systèmes d’origine tropicale commencent à se multiplier. En août, les trajectoires probables peuvent favoriser des déplacements vers le Québec. Ces systèmes sont gorgés en humidité et peuvent changer la donne des précipitations de l’été rapidement.

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Une tendance inversée

La tendance est lourde : juin et juillet sont majoritairement secs à l’image de mai. De fait, l’été n’est pas gâché, au contraire. Toutefois, une cassure s’opère autour du 4 août : le dernier mois de l’été météorologique devient anormalement arrosé sept fois sur dix. Souvent, l’eau est tellement abondante que la tendance est carrément inversée pour la saison.

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