Quand Pâques est tard, la suite du printemps est…
Cette année, la fête de Pâques est célébrée relativement tard. Existe-t-il un lien avec l'allure du printemps ? Réjean Ouimet, météorologue, répond à cette question.
En bref :
La fête de Pâques est célébrée selon le cycle lunaire ;
Cette fête à l'origine annonçait le printemps ;
Pas de lien entre les conditions printanières et Pâques.
Pâques et la Lune
Comment expliquer le fait que la fête religieuse soit célébrée si tard cette année ? La règle se définit comme suit : prenons la pleine lune qui suit l'équinoxe du 20 mars, soit celle du 16 avril. Pâques survient le dimanche suivant, le 17. Donc, les variations s'expliquent en fonction des cycles lunaires. De fait, le lien entre le satellite de la Terre et les régimes météorologiques s'explique moins bien. Toutefois, n'oublions pas que Pâques était une fête païenne à l'origine. Elle annonçait le printemps.
Un lien contestable
En 2019, la fête est célébrée tardivement : le 21 avril. Surprise : le printemps arrive en retard de quelques semaines et la neige fait des siennes jusqu'en mai. Toutefois, en moyenne, les conditions printanières s'installent de façon définitive vers la mi-avril dans le sud du Québec avec les 10 °C durables. De plus, la date moyenne pour Pâques se trouve dans la deuxième semaine du mois : les deux sont très rapprochées.
"C'est du cas par cas, explique Réjean Ouimet, météorologue. Il y a énormément de variations d'une année à l'autre. Étant donné la remontée naturelle rapide des températures, la possibilité de temps doux à Pâques est nettement plus élevée en avril qu'en mars."
Très partagé
Depuis 1990, quand Pâques survient après le 15 avril, nous obtenons 14 cas. Les données indiquent des résultats assez partagés. En ce qui concerne avril, les chances demeurent élevées pour que le mois soit doux. Pour mai, c'est l'inverse. Le printemps dans son ensemble tend vers la fraîcheur. La conclusion n'est pas plus probante en ce qui a trait aux chaleurs durables de la fin de la saison. "Les 20 °C durables sont en retard sept fois sur quatorze, affirme Réjean Ouimet."
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.
