Radar : suivre les orages en direct

Le radar permet de visualiser les zones de précipitations en temps réel. Il permet aussi de suivre le déplacement de celles-ci et d’anticiper un danger potentiel. Alors comment fonctionne un radar et comment le lire ? Voici le mode d’emploi.

Comment fonctionne un radar

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Un radar classique est constitué d'une antenne parabolique, d'un système d'émission-réception et d'un calculateur. Il va émettre un signal dans l’atmosphère à 360 degrés autour du site en pointant une élévation différente à chaque émission. Par la suite, ce signal interagit avec les particules qui se trouvent dans l’atmosphère : des hydrométéores (pluie, neige, etc.), générant une rétrodiffusion vers l’antenne. Des ordinateurs vont ensuite analyser la vitesse qu’il a fallu à l’impulsion pour aller et revenir et l’intensité afin de déterminer la distance et le type de précipitations. Ce processus se déroule très rapidement, soit à une vitesse évaluée à 1300 émissions par seconde.

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Au Québec, on compte cinq radars : celui du Lac Castor (près de Saguenay), de Landrienne (près de Rouyn-Noranda), de Blainville (près de Montréal), Val-d’Irène (près de Mont-Joli) et de Villeroy (près de Trois-Rivières). La zone couverte par tous les radars s’étend sur un rayon de 240 km.

Interprétation - Réflectivité

La réflectivité est le signal renvoyé à un radar météorologique lorsque le faisceau détecte les précipitations (gouttes d'eau, particules de glace, pluie, bruine, neige, grêle). L’intensité de cette énergie est liée au nombre, à la taille et au type de particules de précipitations.

En d’autres mots, il s’agit de l’image des précipitations qui apparaît sur le radar. Les différentes couleurs sur nos radars vont permettre de différencier les types de précipitations, comme la pluie (vert), la neige (bleu) ou encore le verglas (rose).

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Le radar permet également d’évaluer l’intensité de ces précipitations. Plus la valeur de la réflectivité est élevée, plus le taux de précipitations détectées est élevé. Sur les images radars présentées à la télé de MétéoMédia ou dans les articles de prévisions sur le site Web, l’échelle des précipitations est représentée comme ceci :

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Une intensité faible correspond à <2,5 mm/h , modérée de 2,5 mm/h à 7,5 mm/h et forte >7,5 mm/h Légende à la télévision ou dans les articles de prévisions sur le site Web.

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Légende du radar sur le site Web

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Orages et tornades

Détecter un orage

Observer simplement les précipitations sur un radar n’est pas suffisant pour prévoir assurément l’arrivée d’un orage. Des détecteurs de foudre sont intégrés à la majorité des radars, mais si ceux-ci ne sont pas actifs, voici un petit truc pour prévenir la présence d’un orage :

Généralement, si vous voyez une zone de précipitations en rouge sur votre radar, il s’agit d’un bon signe qu’un orage se forme. Si la couleur passe au violet, ou encore au noir, de la grêle peut accompagner cet orage. Ces caractéristiques décrivent surtout les orages isolés comme on peut en voir en été quand il fait très chaud.

Radar sur le site Web de MétéoMédia. Cellule orageuse

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Radar à la télévision ou dans les articles de prévisions sur le site Web. Cellule orageuse avec de la grêle possible

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Mais lorsque ces orages se forment lors du passage d’un front froid, il est possible d’observer une ligne rouge de précipitations se déplacer. Parfois la ligne d’orage va former un arc en raison de l’air froid qui descend de la cellule et qui va ainsi créer des rafales très violentes.

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Comment savoir si l’orage vous touchera

Un radar montre toujours les précipitations en temps réel. Pour connaître la direction des cellules orageuses, il suffit de reculer le radar de quelques heures et suivre son mouvement.

En mesurant sa vitesse et la direction de son mouvement, il est ainsi possible de projeter approximativement le moment où la cellule touchera votre région. Grâce à la nouvelle technologie, certains outils que nous avons à MétéoMédia permettent de le faire pour vous et ainsi vous prévenir du danger à venir.

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Tornade

Au Québec, les tornades sont beaucoup plus rares qu’aux États-Unis. En moyenne, on en compte cinq par année en comparaison de 1253 tornades chez nos voisins du Sud. La signature radar d’une tornade est reconnaissable à cause de sa forme en crochet tel un hameçon de poisson.

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Source : wikimedia, tornade EF3 à Houston

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Mais si la cellule n’est pas assez bien organisée, il sera plus difficile de la voir. Il est alors préférable d’utiliser un autre outil du radar pour les plus experts : la vélocité. La vélocité fait référence aux vents, c’est-à-dire à leur direction et leur vitesse. Les vents illustrés en vert représentent ceux qui se dirigent vers le site du radar et en rouge ceux qui s’en éloignent. Les ombres noires correspondent aux vents faibles.

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Cela peut paraître compliqué, mais si vous voyez sur votre image radar une tache verte côte à côte avec une tache rouge au milieu d’une cellule orageuse, de la rotation est alors possible. Quand ce couplet est bien visible avec des couleurs claires, mettez-vous à l’abri, car cette supercellule peut produire une tornade.

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Remarques :

  • Les radars peuvent recevoir de faux échos en provenance d’objets terrestres, d’animaux tels que les oiseaux comme sur l’image ci-dessous.

  • Les montagnes peuvent bloquer certains rayons réduisant la capacité à détecter les précipitations.

  • Virga : précipitations détectées par le radar en altitude, mais qui ne touchent pas le sol.