Saison des moustiques : à quoi s'attendre cette année ?
Si les moustiques étaient présents en grande concentration lors de la saison dernière, un scénario diamétralement opposé est prévu cette année : le printemps et l'été s'annoncent particulièrement calmes, en partie grâce aux faibles quantités de pluie qui sont tombées depuis la fin de l'hiver.
Le printemps dernier a été riche en insectes piqueurs. On comptait effectivement jusqu’à huit fois plus de moustiques sur la rive sud de Montréal. Les quantités de pluie reçues se sont chiffrées à 150 % des normales de saison, ce qui a contribué à leur prolifération massive. « On a eu droit à un printemps très froid, pluvieux et tardif. Ça avait décalé la saison des moustiques, favorisant l'arrivée d'une première cohorte d'espèces printanières en raison des conditions de développement du printemps », explique Richard Vadeboncoeur, biologiste et vice-président de GDG Environnement.
Cette année, le printemps est relativement sec. « Il y a moins d'eau stagnante et les moustiques se développent exclusivement dans cet environnement. Il y a deux types d'eau stagnante : permanente et temporaire. Un bon exemple d'une eau stagnante temporaire : l'eau de la fonte des neiges, qui va faire des mares dans les forêts, permettant aux espèces printanières de naître », ajoute le spécialiste. Une quinzaine d'espèces de moustiques sont directement liées à la fonte des neiges.
Pour ce qui est des espèces estivales, ce sont les quantités de pluie qui détermineront si ces indésirables feront un retour en force.
LES MOUCHES NOIRES, INDICATRICES DE COURS D’EAU EN SANTÉ
Bien que les mouches noires peuvent s'avérer dérangeantes, leur présence en grand nombre signifie que les cours d'eau sont en bonne santé. « Nos rivières sont plus propres qu'il y a 30 ans au Québec puisque moins de pollution se rend dans nos cours d'eau, explique M. Vadeboncoeur. Certaines rivières avaient carrément arrêté de produire des mouches noires parce qu'elles étaient trop polluées. Au cours des dernières années, la meilleure qualité des eaux a permis aux espèces de revenir », fait-il valoir.
Ce sont dans les régions où l’on retrouve un grand nombre de ruisseaux et de petites rivières, que les mouches noires sont présentes en grandes quantités.
QUELQUES CONSEILS
Assurez-vous qu’il n’y ait pas d’eau stagnante aux alentours de votre terrain puisque c’est un endroit de choix pour la prolifération des moustiques. En effet, en seulement sept jours, les larves de moustiques peuvent éclore. Armez-vous d’un bon insecticide et privilégiez le port de vêtements aux couleurs claires si vous prévoyez de vous aventurer en forêt !
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