Sans eux, la température de la Terre augmentera de 13 degrés
La disparition des stratocumulus, ces nuages que l’on reconnaît à leur forme large, sombre et arrondie, pourrait être dévastatrice sur la vie sur Terre.
Cette découverte appartient à trois climatologues californiens, membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Les scientifiques ont mis au point un nouveau modèle de prévision jamais vu auparavant : celui-ci tient compte de la formation et de la dissipation des nuages.
Selon leurs résultats, si le réchauffement climatique n’est pas ralenti d’ici 2100, les températures à l’échelle globale grimperaient de 8 °C, entraînée par la perte de cette masse de nuages. Avec le nombre de CO2 nécessaire pour en arriver à ce point, les températures auraient déjà augmenté de 5 °C, ce qui signifie une hausse totale de 13 °C qui s’avèrerait dévastatrice sur la vie terrestre.
Cette augmentation entraînerait entre autres la fonte de la glace dans les pôles et une montée des océans d'une dizaine de mètres, changements qui iraient au-delà de la capacité d'adaptation des humains.
Création d'une instabilité
La masse nuageuse refroidit actuellement l’atmosphère en empêchant le passage d'un trop grand nombre de rayons du soleil. Puisque la concentration de CO2 augmente continuellement avec le réchauffement de l’atmosphère, une instabilité s’est créée.
Cette instabilité est caractérisée par un peu plus d’air humide qui monte et un peu plus d’air sec qui descend. Résultat : les nuages ont plus de difficulté à se former. À l’heure actuelle, les stratocumulus couvrent environ 20 % des océans aux latitudes tropicales et subtropicales.