Sauvetage de l'été en août, mission impossible?
Après un mois de juillet particulièrement arrosé, la tendance pourrait-elle se renverser en août? Les chances sont minces.
L'été 2023 est décidément hors normes : le Québec doit composer à la fois avec des pluies anormalement élevées et avec des températures plus chaudes que d'habitude – alors que, souvent, les précipitations sont jumelées avec un mercure décevant. Cela s'explique notamment par l'abondance de nuages, caractéristique évidente des jours pluvieux, qui limite l'apport de chaleur du soleil.
Comment se fait-il que l'été 2023 conjugue ces deux éléments?
« Un vaste creux atmosphérique, bien campé à l'ouest du Québec, est un joueur majeur dans cette dynamique », explique le météorologue Réjean Ouimet. Il a permis une remontée à la fois de la chaleur tropicale et de l'humidité. Un corridor de dépressions s'est donc créé sur la Belle Province, encourageant la présence de pluie.
Une municipalité du Québec est particulièrement échaudée depuis le début de la saison estivale : Sherbrooke. « Après le mois de juin qui a été anormalement chaud et terriblement arrosé, on amplifie la situation en juillet cette année avec à la fois des pluies records et des températures aussi dignes des mois de juillet les plus chauds », détaille Réjean Ouimet.
Un contexte curieux
Le Québec est donc devant une situation un peu inusitée, souligne le météorologue. Depuis 1942, seulement 12 mois de juillet ont réussi à combiner chaleur et pluie plus abondantes que d'habitude.
Lorsque cette tendance est présente, la plupart du temps, le mois d'août qui suit est un peu plus frais et plus arrosé que la normale. Lorsque le mois de juillet enregistre des records de précipitations, le mois d'août emboîte le pas avec un mercure décevant et des nuages à profusion.
« Les mois de juillet avec des records de pluie pour plusieurs villes du Québec appartiennent à des étés bas de gamme avec des mois d’août qui ont été peu intéressants », estime M. Ouimet.