Sécheresse : l’est du Québec souffre d’une carence en précipitations
La pluie s’est faite rare depuis le début du mois de juillet dans l’est du Québec : certaines villes n’ont reçu que le quart de leur juste part habituelle, ce qui est inquiétant. La situation est à surveiller de près. Détails.
En bref :
L'est du Québec en carence;
Une semaine chaude et humide en perspective;
Un risque qui refait surface.
Préoccupant
L’est du Québec souffre : les précipitations sont faibles depuis le début du mois de juillet et la semaine qui suit sera pauvre en pluie.
À Gaspé et à Sept-Îles, seulement 24 mm et 26 mm sont tombés respectivement depuis le 1er juillet. Une anomalie préoccupante puisqu’il s’agit du quart des précipitations habituelles. Cette sécheresse est également présente du côté du Saguenay alors que la ville n’a reçu que 54 mm, soit moins de la moitié de la normale.
Le pire à venir?
Une séquence de beau temps s’est emparée du Québec depuis vendredi dernier. Jusqu’au week-end prochain, les températures seront au-dessus des normales saisonnières. Un maximum de 34 °C est attendu lundi pour Gaspé et on parle même d’une potentielle canicule par endroits dans la province.
À l’exception de mercredi, ce sera essentiellement du soleil pour le Québec, dont les régions de l’est. L’arrivée d’un système laissera des quantités significatives de pluie dans le sud, le centre et l’ouest du Québec en milieu de semaine, mais l’est sera une fois de plus épargné, malheureusement. Ce système devrait déverser tout au plus 5 mm sur la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie.
Risque accru
Oui, il fait soleil et il fait chaud. Or, ces conditions météorologiques pourraient donner du fil à retordre par endroits : non seulement la sécheresse se poursuit dans l’est, mais le risque d’incendie prendra encore plus d’ampleur. Lundi, le risque deviendra très élevé en Gaspésie, dans le Bas-Saint-Laurent et sur la Haute-Côte-Nord. Sur la Basse-Côte-Nord, on parle d’un risque extrême d’incendie.
Au moment d’écrire ces lignes, le Québec a connu une saison des feux de forêt relativement calme : en date du 27 juillet, ce sont 244 km2 qui ont été décimés en zone intensive, ce qui est considérablement sous la moyenne.
Bon à savoir : les statistiques sur les feux de forêt des 10 dernières années ont été grandement influencées par la saison estivale de l’année dernière. Rappelons que, selon la SOPFEU, 566 feux en zone de protection intensive et 147 en zone nordique ont décimé un total de plus de 43 000 km2 au Québec en 2023. La superficie ravagée par les brasiers a été 80 fois supérieure à la moyenne, un record historique.
