Si mai est moche, l’été sera…
Quand mai est décevant, l'été qui suit sera comment ? Réjean Ouimet analyse les cas de figure et répond à la question.
En bref :
Quand mai est moche, l'été qui suit est souvent décevant ;
Sept étés sur dix sont plus frais ;
Six étés sur dix sont pluvieux.
Mai frais, été frisquet
À quel point mai peut-il dicter la dynamique atmosphérique de l'été ? Réjean Ouimet, météorologue, a procédé à l'analyse des mois de mai décevants de puis 1942 et des périodes estivales suivantes. En discriminant la température des précipitations, le résultat paraît peu encourageant à priori. Parmi les dix mois frais répertoriés, sept étés qui suivent ont été plus froid que la normale. Notons qu'un seul cas parmi l'échantillon est survenu après 2000.
"Le rendement des étés suivants n'est pas trés réjouissant, explique Réjean Ouimet. Si la bascule atmosphérique vers un scénario estival ne s'opère pas en mai, cela peut-être un indicateur d'un été qui va laisser à désirer."
La chaleur durable
Mai est aussi le mois où les 20 °C durables s'installent. Normalement, cette séquence débute vers la fin du mois (autour du 20). Cela signifie qu'on peut profiter d'une dizaine de journées chaudes. "Lors des mois de mai décevants, on a moins de ces journées, ajouter Réjean Ouimet. La majorité des cas va plutôt dans le sens d'un été bas de gamme."
Quand la pluie persiste
En ce qui a trait aux précipitations, sur dix mois de mai pluvieux, six étés suivants ont été plus arrosés que la normale. Ce scénario concerne majoritairement des cas récents. De fait, cinq ont eu lieu après 2000.
"Dans les cas de mois de mai de pluies remarquables, voire catastrophiques, notamment les grandes inondations de 2011, 2017 et 2019, on a eu des séquelles au cours des étés qui ont suivis, poursuit Réjean Ouimet."