Situation anormale : plus chaud à Iqaluit qu’à Montréal
Un patron atmosphérique anormal provoque une descente d'air arctique pour les uns et un influx de douceur pour les autres. Ce qui rend la situation intrigante, c'est qu'il fait plus chaud à Iqaluit qu'à Montréal.
En bref :
Blocage au Groenland ;
Descente du vortex polaire ;
Crétage et douceur dans le nord du Québec.
Contexte atmosphérique
Une configuration atmosphérique particulière a pour conséquence de faire osciller le mercure de façon plutôt anormale. En 2021, il s'agit d'un phénomène récurrent : un blocage au Groenland. Cette zone de haute pression permet à l'air doux et humide de l'Atlantique de remonter jusqu'à de très hautes latitudes. Le résultat : des anomalies de températures positives de 20°. À l'inverse, ce crétage provoque un creux très bien défini du côté ouest du continent nord-américain. Le vortex polaire peut ainsi descendre jusqu'aux États-Unis et refroidir une bonne partie du Canada.
D'un extrême à l'autre
Dans les Prairies canadiennes, dimanche marquera le début d'une intense vague de froid. Des maximums autour de -30 °C sont prévus, notamment pour Saskatoon. Plus au nord, Yellowknife verra le mercure descendre à près de -40 °C durant la journée. Cette incursion agressive du vortex polaire menace aussi le Québec dans une moindre mesure. De fait, des températures plus près des normales sont prévues en début de semaine prochaine.
Le sud au nord
Même s'il ne s'agit pas de chaleur estivale, ce sont des anomalies très importantes que l'on enregistre au Nunavut. Alors que la normale est près de -25 °C à cette période-ci, des maximums près du point de congélation sont prévus dès dimanche.
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