Situation record dans les Grands Lacs : des conséquences pour le Québec
Température de l’eau : recette parfaite pour un phénomène violent cet hiver. Prévision.
L'eau chaude
Nous avons mentionné à plusieurs reprises durant les derniers mois que l'eau des grands bassins du monde est plus chaude que la normale. C'est le cas notamment dans les tropiques, mais aussi chez nous, au Canada. L'eau douce des Grands Lacs a établi un nouveau record en novembre 2024. De plus, le fleuve Saint-Laurent présente également une anomalie en ce qui concerne la température de surface. Cette situation n'est pas sans conséquences pour la province voisine, mais aussi pour le Québec.
Bourrasques de neige
Au début de la saison, lorsque la température de l'eau est encore assez chaude et que le bassin est libre de glace, un risque de bourrasques de neige survient si certains ingrédients sont réunis. Les températures baissent en raison de la présence d'une masse d'air froid, les vents soufflent en provenance du nord-ouest et l'écart entre la température de l'eau et celle de l'atmosphère d'altitude plus élevée est au moins de 13 °C. Une telle situation constitue un contexte favorable à la formation de bourrasques.
Au Québec aussi
Ces bourrasques peuvent aussi survenir au Québec, en particulier dans le Bas-Saint-Laurent, le long du littoral. Les mêmes conditions sont requises que pour la région des Grands Lacs.
Bonification des précipitations
Avec de l'eau de surface plus chaude dans les Grands Lacs, une autre conséquence est possible. En effet, les gros systèmes en provenance de l'ouest peuvent se gorger en humidité. Ces perturbations de passage au Québec ont le potentiel de générer plus de précipitations.
Un frein au froid
La vaste étendue des Grands Lacs peut également freiner l'élan d'une masse d'air arctique. Lorsque le froid intense vient s'immiscer au Québec par la porte de l'ouest, l'eau libre de glace de ces bassins peut adoucir un peu les températures.
Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue.