Tempête de la Saint-Patrick : mythe ou réalité ?

Au mois de mars, beaucoup espèrent que les tempêtes de neige soient terminées. Pourtant, il y a toujours le spectre d’un dernier système qui plane, surtout autour de la Saint-Patrick. Mythe ou réalité ?


Bon an mal an, le mois de mars a droit à environ trois à quatre tempêtes. De plus, on observe généralement un système de bonne envergure pour la mi-mars, d’où le mythe de la tempête de la Saint-Patrick. Mais, est-ce seulement une légende ?

Le mythe

Si l’on regarde uniquement le jour du 17 mars pour la ville de Montréal, ce n’est arrivé qu’à deux reprises depuis 1942 que la métropole a eu droit à une bordée le jour même, soit 15 cm de neige ou plus. Par contre, si l’on élargit la période, c’est-à-dire du 15 au 21 mars, on recense cinq tempêtes de neige pour Montréal depuis 80 ans.

Tandis qu'à Québec, pour la journée du 17 mars seulement, la ville a eu droit à cinq tempêtes, le jour même.

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Parmi celles-ci se retrouve la tempête du 14 au 15 mars 2017, qui a paralysé l’autoroute 13. Un peu moins de 40 cm de neige étaient tombés à Montréal. À Drummondville, entre 60 et 70 cm avaient été recensés et près de 75 cm étaient tombés en Montérégie. Les rafales avaient atteint 120 km/h dans la Capitale-Nationale.

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La réalité

Depuis l’année 2000 jusqu’en 2021, entre le 15 et le 21 mars, on a recensé 16 tempêtes de neige pour le Québec. Dans le lot, seulement deux ont eu lieu le jour même de la Saint-Patrick, soit le 17 mars.

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Parmi ces deux occurrences, il y a la tempête du 17 mars 2007. Un système costaud s’abat alors sur le Québec, laissant de fortes accumulations sur le sud et l’est de la province. Le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord se retrouvent dans la tourmente. À titre d’exemple, à Mont-Joli, plus de 55 cm de neige tombent sur la ville en 24 heures, battant le record de 1993.

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À Sherbrooke, on enregistre plus de 35 cm cette journée-là. Sur l’île d’Orléans, les rafales sont particulièrement violentes, atteignant les 100 km/h. En Gaspésie, sur la Côte-Nord et sur la Basse-Côte-Nord, la neige fera ensuite place à la pluie. Près de 40 mm tomberont sur ces régions, le 17 mars 2007.

En somme, en prenant en compte les stations météorologiques individuellement pour la journée du 17 mars, cette tempête n’existe pas. Mais, de manière plus large dans un contexte climatique récent, cette tempête fait bel et bien partie de la réalité des fins d’hiver, à la mi-mars.

Avec la collaboration de Réjean Ouimet et Patrick Duplessis, météorologues


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