Trêve en vue pour les incendies en Alberta, mais un autre danger menace
L’Alberta est toujours ravagée par les feux de forêt. De la pluie forte est annoncée pour les jours prochains et va apporter un répit sur le front des incendies, mais aussi un autre risque. Prévisions.
Une saison des feux de forêt (déjà) très intense
À l’heure actuelle, la superficie brûlée par les feux de forêt en Alberta est déjà impressionnante. Près de 840 000 hectares sont déjà partis en fumée depuis le début de la saison.
C’est un chiffre très nettement supérieur aux années précédentes. En effet, pour chaque saison de 2020 à 2022, la superficie des incendies dans la région n’a pas dépassé le millier d’hectares. Seule l’année 2019 a connu un embrasement important, avec 615 000 hectares de forêt brûlés sur la saison entière. Il faut remonter à 1981 pour voir de tels chiffres. Cette année-là, ce sont près de 1 357 305 hectares de forêts qui ont été ravagés.
L’équivalent de 17 fois la superficie de l’île de Montréal
À titre de comparaison, la superficie déjà brûlée en 2023 en Alberta représente 17 fois la superficie de l’île de Montréal, soit 8 400 km2. En 1981, année très destructrice au niveau des incendies dans la province, l’équivalent de 28 fois la superficie de l’île de Montréal était partie en fumée.
Si l’on considère les trois provinces de l’Ouest canadien, à savoir la Colombie-Britannique, l’Alberta et la Saskatchewan, 1,5 million d’hectares ont déjà été brûlés.
Une accalmie salvatrice en vue, mais aussi un autre danger
Une pluie forte est attendue sur la région d’ici mercredi. Cela devrait permettre d’offrir un beau répit aux résidents et aux personnes qui luttent contre les incendies.
Certains secteurs du nord de la province pourraient recevoir de grandes quantités de précipitations. Entre 50 et 100 mm de pluie sont attendus sur Hinton, White Court, Fox Creek, Grande Cache et Grande Prairie, des secteurs en proie aux flammes depuis le début de la saison.
Ces fortes précipitations apporteront donc un répit temporaire, mais aussi un risque important d’inondations. Avec un sol déjà brûlé et sec, les fortes pluies risquent de ne pas être absorbées rapidement et entraîner des inondations.
Avec la collaboration de Bertin Ossonon, météorologue