Trois canicules majeures en même temps, voici le coupable
L’Ouest canadien, le Québec et les pays situés près de la Méditerranée sont présentement tous les trois aux prises avec une vague de chaleur extrême.
Depuis le début de l’été, les vagues de chaleur se multiplient dans l’hémisphère Nord. Cette semaine, trois secteurs subissent des températures caniculaires qui ont d’ailleurs battu des records. Même si ces trois points chauds se trouvent à des kilomètres les uns des autres, un seul élément est responsable de cette situation critique : le courant-jet. Ce courant d’air compact et rapide situé à une dizaine de kilomètres d’altitude qui voyage d’ouest en est, autour du globe.
Comment est créé le courant-jet ?
Il se forme grâce au réchauffement inégal de la Terre par le Soleil ainsi que la rotation de notre planète. C’est la différence de températures entre le Pôle Nord et les latitudes moyennes qui en détermine sa force, c’est-à-dire, la vitesse à laquelle il se déplace. Lorsque ce contraste est faible, il ralentit, ce qui lui permet de se déformer et d’acquérir une plus grande composante nord-sud. Ces ondes de plus grandes amplitudes donnent lieu à des vagues de chaleur extrêmes, comme celles que connaissent actuellement la Colombie-Britannique, le Québec, la Grèce, l’Italie et d’autres pays situés à proximité de la Méditerranée.
Des records de part et d’autre de l’Atlantique
Cette situation particulière a été à l’origine de plusieurs records de chaleur et menace d’en pulvériser d’autres. En tête de liste, Syracuse en Italie enregistrait la température de 48,8 °C, battant le record absolu européen. L’ancien record appartenait à la ville d’Athènes en Grèce, qui avait connu une température de 48 °C selon l’Organisation mondiale de météorologie.
Mercredi également, Kairouan en Tunisie fracassait son record national avec la marque de 50,3 °C.
Du côté de l’Ouest canadien, la Colombie-Britannique devrait connaître d’ici la fin de semaine des températures élevées susceptibles de battre les marques auparavant établies pour le mois d’août. Déjà, une dizaine de records ont été pulvérisés lors de la journée de jeudi. Des records mensuels de maximums et de minimums, ainsi que des marques de températures nocturnes élevées, pourraient être à nouveau battus. À compter de samedi, la chaleur devrait commencer à s’estomper.
Pendant ce temps au Québec
Plus près, les villes de Val-d’Or et de Roberval ont enregistré toutes deux un record de température minimum pour la journée de mardi, battant une marque vieille de 50 ans. Par ailleurs, Roberval a aussi battu la même journée un record de température maximum alors qu’à son plus chaud, le mercure a atteint les 30,7 °C.
Ce mercredi, les villes de Mont-Joli, Val-d’Or, Sherbrooke, Roberval et Mont-Tremblant ont aussi enregistré des records de températures minimums de chaleur. Le lendemain, Roberval et Sherbrooke battaient à nouveau des records, cette fois de maximum et de minimum de température. La même journée, Bagotville a aussi fracassé un record de maximum de température. Avant la cassure dans cette séquence de journées chaudes prévue pour ce week-end, Sherbrooke pourrait aussi battre un autre record ce vendredi.
S’il est peu commun que trois endroits dans le monde subissent simultanément d’intenses canicules, cette situation pourrait s'avérer un peu plus fréquente dans le futur, alors que le courant-jet ne démontre pas pour l’heure des signes d'accélération.