Trois tempêtes majeures ont marqué 2019
Alors que l’année tire à sa fin, de nombreuses catastrophes météorologiques majeures ont eu lieu. Parmi elles, les ouragans, ces monstres des mers, ont été d’une violence remarquable. Voici ici les trois tempêtes les plus dévastatrices de 2019.
La tempête de l’année
Le nom que l’on retiendra tous pour cette saison cyclonique 2019 est sans nul doute Dorian. Ses vents ont atteint les 298 km/h au début du mois de septembre, faisant de lui le deuxième ouragan le plus fort jamais enregistré dans l’Atlantique depuis 1950, au même niveau que Wilma en 2005 et Gilbert en 1988.
C’est aussi un des plus puissants à avoir touché terre. En effet, au maximum de sa force, il se situait au-dessus des Bahamas où il y est resté pendant 51 heures au nord-ouest des îles. Quasi stationnaire, il a parcouru une courte distance de 40 km en 24 heures. Le record est de 19 km en 24 heures par l’ouragan Betsy en 1965.
Les îles ont été dévastées et des centaines de personnes sont encore recherchées. Par la suite, Dorian a frappé fortement les Carolines en catégorie 1 avec des vents maximums de 144 km/h. Il a laissé d’importantes ondes de tempête ainsi que des vents violents. Dorian a finalement terminé sa course vers les Maritimes en tempête extratropicale. Son œil est passé près d’Halifax. Des rafales de plus de 120 km/h ont été enregistrées et près de 400 000 personnes se sont retrouvées sans électricité.
La tempête la plus meurtrière
La tempête la plus meurtrière de l’année est Idai. Elle a touché terre au Mozambique au mois de mars en catégorie 3 près de la ville de Beira, capitale de la province de Sofala. Cette ville portuaire de près d’un demi-million d’habitants a été détruite à 90 %.
Idai était une tempête majeure, mais aussi très large et se déplaçait très lentement. Avec une vitesse de 9 km/h avant de toucher les côtes africaines, il a engendré des ondes de tempête majeures et mortelles. L’eau est montée jusqu’à six mètres au-dessus du sol. Par la suite, cette tempête a inondé les pays voisins tels que le Zimbabwe et le Malawi.
Au total, ce sont plus de 1 100 personnes qui ont perdu la vie. Ce triste décompte est le pire de l’année d’après la compagnie d’assurance Aon Benfield. Il est plutôt rare qu’un cyclone d’une telle force touche terre dans ce coin du monde. En effet, seulement trois cyclones de catégorie 3 et plus ont touché terre au Mozambique en 53 ans.
La tempête la plus coûteuse
En l’espace d’un mois, le Japon s’est fait frapper par deux typhons, Faxai, à la fin du mois de septembre, puis Hagibis a donné le coup de grâce au début du mois d’octobre. Ce supertyphon s’est intensifié très rapidement, il est passé d’une simple tempête tropicale à un supertyphon de catégorie 5 en 24 heures.
Heureusement, il a perdu en intensité avant de toucher les côtes japonaises en catégorie 2 au sud de Tokyo. Des rafales de plus de 160 km/h ont été enregistrées à Tokyo et près d’un mètre de pluie est tombé dans la préfecture de Kanagawa. Une centaine de personnes ont perdu la vie et plus de 94 000 structures ont été endommagées.
D’après la compagnie d’assurance Aon Benfield, les dégâts s’élèveraient à plus de quinze milliards de dollars américains. Il est d’ailleurs le deuxième typhon de l’histoire du Japon à avoir laissé des dégâts aussi importants, juste derrière Mireille en 1991.
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