Un contexte rend El Niño encore plus déroutant

El Niño est bien installé depuis quelques mois et semble bien vouloir rester. Le contexte le rend cependant encore plus imprévisible qu'à l'habitude. Explication.


El Niño prend ses aises

Selon la National Oceanic and Atmospheric Administration, il y a 90 % des probabilités qu’El Niño demeure en place jusqu'à la fin de l'hiver 2023-2024. Pourquoi les experts sont-ils si confiants? Entre autres, les eaux sous la surface de l'océan Pacifique en juin 2023 ont été beaucoup plus chaudes que la moyenne. La troisième observation la plus chaude depuis 1979. Cette chaleur va nourrir les eaux en surface, ce qui aidera à maintenir les conditions El Niño.

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Un contexte différent

Mais le contexte n'est pas le même que lors des conséquences typiques d'El Niño. Habituellement, la situation entraîne des hivers plus doux dans l'ouest du Canada ainsi que dans le centre. Dans le cas du sud des États-Unis, la conséquence est habituellement du temps plus frais que la moyenne, et plutôt pluvieux.

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Une zone bien définie

Les conséquences au Québec sont mineures côté températures. Mais quelques faits exceptionnels ressortent de ces hivers, comme le fameux verglas de 1998. Lors de la saison 1997, qui avait précédé cette catastrophe, El Niño était bien installé dans le Pacifique équatorial. Cette zone, située presque sur la ligne de l'équateur, du Pérou jusqu'à l'Australie, était clairement plus chaude que toutes les autres.

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De la chaleur à l'échelle planétaire

Cette année, l'anomalie chaude associée à El Niño se fond dans un contexte où plusieurs grandes zones océaniques dans le monde sont beaucoup plus chaudes que la normale. Ce contexte pourrait brouiller les cartes d'El Niño pour les prochaines saisons et rendre ses conséquences plus difficiles à prévoir.

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Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue

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