Un drôle d’hiver avec des airs de déjà vu
Cette année, l'hiver a fait une entrée hâtive en novembre et s'est ensuite déroulé en demi-teinte jusqu'en janvier. Lorsque l'hiver est coupé en deux, peut-il revenir à la charge avant de laisser place au printemps ?
Depuis 1980, on recense 28 cas où lorsque le mois de janvier est doux, à neuf reprises février se déroule de façon contraire. La tendance est donc inversée.
Par ailleurs, lorsque janvier est doux, les chances sont plus élevées que février surpasse janvier en ce qui concerne le froid. Ces probabilités sont de trois sur quatre.
Réjean Ouimet, présentateur et expert à MétéoMédia, a analysé les données des 40 dernières années afin d'y déceler des tendances et comprendre la mécanique de l'hiver en novembre et le creux de vague qui suit en janvier. M. Ouimet a en effet découvert que sur cinq cas distincts qui ont un scénario similaire à celui que nous vivons cette année, il y a deux cas où l'hiver ne s'installe pas entièrement. Les exemples probants sont les hivers 2012-2013 et 1987-1988. Dans les deux cas, les mois de février ont été synonymes de douceur.
Toutefois, l'expert a également observé trois cas où l'hiver revient à la charge en février : en 1995, en 1993 et en 1987.
Le printemps se fait désirer
Dans ces deux cas de figure qui se démarquent du reste de l'hiver par leur douceur, que s'est-il produit à l'arrivée du printemps ? Bien qu'il n'y ait pas de cas unique, la plupart du temps les mois de mars et avril peuvent s'avérer décevants puisqu'ils gardent un arrière-goût hivernal.
Il arrive en effet que le printemps soit teinté du froid hivernal. Par exemple, en 2012-2013, le mois de mars doux a entraîné un mois d'avril particulièrement froid. En 1987-1988, mars a plutôt été synonyme de fraîcheur après un hiver clément.
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