Un effet à ne pas sous-estimer après la tempête
On aura l'impression d'assister à une deuxième représentation de la même tempête ce week-end. Mais la fin ne sera pas la même. Un élément pourrait venir embrouiller la situation. Prévision.
Un nouveau facteur
Cette semaine, le gel a causé plusieurs maux de tête après la tempête de mardi et mercredi. Dans le sud de la province, la pluie a fait fondre une bonne partie de la neige tombée plus tôt. Le gel qui a suivi a transformé plus d'une entrée en patinoire. Les équipes de déneigement ont travaillé fort pour venir à bout de quelques couches de glace très épaisses. Le même scénario pourrait se reproduire ce week-end, mais avec un protagoniste supplémentaire : le vent.
Un rappel peu souhaitable
La météo semble se croire dans un 5 à 7 cette semaine, car elle nous offre un deux pour un sur son cocktail. La trajectoire du système qui entrera au Québec vendredi soir sera très semblable à celle qui a frappé plus tôt cette semaine. On doit donc s'attendre encore une fois à un cocktail météo pour les secteurs au sud du fleuve. Les régions au nord du Saint-Laurent auront droit à de la neige abondante. On s'attend à des accumulations un peu moindres que celles de mercredi, mais elles pourraient atteindre, voire dépasser les 30 cm.
Le vent s'en mêle
Les fortes rafales, qui avaient surtout frappé l'Estrie en milieu de semaine, seront présentes sur un plus large territoire cette fois. Samedi après-midi, l'Estrie et la Beauce seront encore une fois balayées par des vents souvent violents. On parle de 70 à 90 km/h, voire plus par endroits. La région de Québec jusqu'au Saguenay pourrait vivre des rafales semblables. Pour l'Outaouais, Montréal et les Laurentides, les plus fortes seront en matinée samedi, de l'ordre de 50 à 60 km/h. Dans le Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et sur la Côte-Nord, les rafales pourraient à nouveau dépasser les 70 km/h, mais en soirée samedi et durant la nuit suivante.
Déneigement compliqué
Derrière le système, le vent passera le week-end au Québec. Ça risque de compliquer les travaux de déneigement, autant pour les entrées des résidences que pour les routes. Les rafales peuvent en effet souffler la neige déplacée par les déneigeuses et la ramener sur la chaussée en quelques minutes. Elles peuvent aussi souffler les abrasifs sur l'accotement, là où ils deviennent plutôt inutiles. Dans le Grand Montréal, le verglas ou la pluie pourraient cependant avoir l'effet positif de réduire cette poudrerie en appliquant une couche de glace sur la neige accumulée.
Des bourrasques
On parle même de risque de bourrasques de neige pour dimanche, soit de fortes averses de neige entraînées par de forts vents à cause de présence d'air froid en altitude. Ces bourrasques peuvent réduire la visibilité de façon appréciable, et surtout fulgurante. Rappelons que pour parler de bourrasque, il faut une visibilité réduite à moins de 400 m pendant une courte période en raison de fortes chutes de neige, de la poudrerie et des rafales de 45 km/h ou plus.
Le retour du refroidissement éolien
Et qui dit vent dit évidemment refroidissement éolien. Ce ne sera pas une situation dangereuse pour les engelures, mais on atteindra tout de même -25 en Abitibi, et -20 dans les Laurentides dimanche. Pour Montréal, l'Outaouais, l'Estrie et Québec, ça ne devrait pas dépasser -15 dimanche après-midi.
Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue
