100+ cm de neige au sol (!) : record possible. Voyez pour quel secteur.
Après la dernière tempête de neige, certains secteurs du Québec croulent sous plus d'un mètre de neige... Et ça ne risque pas de s'arrêter là, puisque le patron météorologique restera actif jusqu'à la fin du mois. Mars pourrait d'ailleurs devenir l'un des plus mouillés ou neigeux pour plusieurs régions.
Lors de la dernière tempête, plus de 60 centimètres sont tombés sur la Côte-Nord, tandis que le sud du Québec était sous une faible pluie, voire sous le soleil. Conséquence ? Un contraste époustouflant des quantités de neige au sol.
Voici une image satellite prise ce lundi 16 mars : « on peut voir un tapis neigeux encore bien visible sur la Belle Province, particulièrement vers la Côte-Nord où la dernière tempête a laissé plus de 60 centimètres de neige », indique Anne-Sophie Colombani, vidéaste-météorologue à MétéoMédia, ajoutant que Sept-Îles compte 1,20 m de neige au sol.
Source : NASA
À l'inverse, plus on descend vers le sud du Québec, plus la couleur marron est présente... Ce qui signifie que la neige disparaît. Cette image satellite est confirmée par les données prises localement, puisque les aéroports de Montréal, de Sherbrooke et d'Ottawa ne comptent plus qu'une trace de neige au sol.
Les tempêtes n'ont pas dit leur dernier mot!
Une configuration du courant-jet entraînera, d'ici la fin du mois, plusieurs vagues de pluie et de neige au Québec. Autrement dit : on attend une seconde partie de mois active !
Régulièrement, le courant-jet plongera au sud-ouest du continent américain, formant un creux atmosphérique, et provoquant ainsi une descente de l'air arctique. À l'est du continent, l'inverse se produira puisqu'une crête se formera au-dessus du Québec. Pris entre les deux masses d'air, le courant-jet permettra aux perturbations de remonter jusqu'à chez nous.
Deux dépressions balayeront le Québec cette semaine, et deux autres pourraient suivre la semaine prochaine. Aux États-Unis, on parlera de risques d'orages violents (donc de tornades) et d'inondations.
Au Québec, le principal enjeu sera le niveau des cours d'eau puisqu'avec la remontée progressive des températures, les quantités d'eau apportées par les dépressions pourraient provoquer des débordements.
Par chance, le patron météorologique prévu n'envisage pas, pour le moment, des tempêtes côtières, qui sont souvent la cause d'importantes quantités de neige pour l'est de la province.
Une longue liste de records possibles
Nous sommes à la moitié du mois et si les prévisions ne baissent pas, certains secteurs pourraient connaître un mois de mars record !
47 et 71 millimètres de pluie sont déjà tombés à Montréal et Québec, alors que leur normale mensuelle est de 30 millimètres. D'ici la fin du mois, plus d'une cinquantaine de millimètres pourraient de nouveau tomber, de quoi se rapprocher de leur record respectif. À Montréal, le record est de 93 mm tandis qu'à Québec, il est de 91 mm.
Un record de non-neige
Officiellement, seuls deux petits centimètres sont tombés à Montréal depuis le début du mois, alors que la normale mensuelle est de 36 centimètres. Si la pluie devait continuer à prendre le pas sur la neige, le mois de mars 2020 sera celui qui aura le plus important déficit de neige pour la métropole... Et peut-être battre un record ! En effet, en mars 1955, il n'était tombé que 2,6 cm de neige.
Un record de non-pluie
Plus à l'est, Gaspé n'a pas encore enregistré une seule goutte de pluie. Et si la tendance se poursuit, 2020 pourrait être la 5e année où cela se produit, depuis 1978.
Pour la ville, pas de record de neige prévu puisque, bien qu'elle ait déjà reçu 78 centimètres de neige alors que sa normale mensuelle est de 72, la barre est bien plus haute : il faudrait recevoir un peu plus d'un mètre pour dépasser le record de 187 centimètres de neige, datant de 1976.
Un record de neige
L'espoir d'inscrire 2020 dans les annales des précipitations neigeuses reçues revient à Sept-Îles. Avec les cinquante centimètres de neige encore prévus avant la fin du mois, il sera possible de battre le record datant de 1955, qui s'élevait à 156 centimètres de neige. À l'heure actuelle, 103 cm ont été enregistrés.