Un orage de neige s'est fait entendre au Québec
Il vous est peut-être déjà arrivé lors d’une averse de pluie ou même d’une tempête de neige d’entendre le ciel gronder, et ce, en plein hiver ou au début du printemps. Saviez-vous que la saison estivale n’a pas l’exclusivité des orages ?
Un orage peut se produire en toute saison. Il tend à être plus violent et notable en été, mais il se produit aussi à l’occasion en hiver et même lors d’une tempête de neige. Ce fut le cas le 19 avril, en matinée.
Pour qu’un orage se forme, il doit y avoir un contraste de température entre l’air au sol et l’air en altitude. L’installation du temps plus doux balayé par un front froid à déplacement rapide présente les conditions idéales pour la formation d’une tempête.
En été, les écarts de température sont beaucoup plus importants et la présence d’humidité alimente le système, ce qui donne naissance à des orages beaucoup plus violents. Les nuages peuvent de plus atteindre un plafond de douze kilomètres. L’hiver, les contrastes sont moins importants et l’humidité, moins présente, et les nuages atteignent un plafond d’environ six kilomètres, ce qui entraîne des orages moins actifs.
La différence de température crée un soulèvement de l’air, ce qui provoque la circulation de l’air dans les nuages et cause un frottement des molécules qui se chargent d’électricité et causent ainsi la foudre. L’instabilité d’un système présente les conditions propices. En hiver, les systèmes sont plus organisés et prévisibles, ce qui contribue aussi à rendre les orages d’hiver plus rares.
Les régions situées près des Grands Lacs sont plus instables en raison de l’effet des lacs. L’air en altitude est plus froid que l’eau des lacs, ce qui cause des bourrasques de neige qui sont parfois d’une telle intensité qu’elles provoquent des orages. Au Québec, s’ils sont plus rares durant la saison froide, les orages se produisent tout de même été comme hiver.