Si mai est moche, l’été sera... ?

Alors que le mois de mai avait commencé en lion pour plusieurs villes du sud du Québec qui ont atteint les 20 °C, ce qui suit s’annonce difficile : les températures resteront sous les normales de saison jusqu’au 15 mai. Tout porte à croire que mai se terminera sous les normales ou égales à celles-ci. Est-ce que l’été pourrait suivre la tendance ? Y a-t-il un lien de causalité entre mai et l’été ? Toutes les réponses ici.

Selon Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia, « les liens entre mai et juin ne sont pas très forts », puisqu’au cours des 39 dernières années, ces deux mois ont affiché une anomalie similaire à 21 reprises. « C’est presque du hasard », résume M. Ouimet.

En ce qui concerne l’été dans sa globalité, l’équipe de MétéoMédia s’est penchée sur les scénarios où les mois de mai furent plutôt décevants, et ce, sous quatre volets : peu de journées à 20 °C ; installation tardive de la chaleur ; fraîcheur générale ; précipitations liquides abondantes.

De leur côté, les étés sont classés sur une échelle de 1 à 78, soit le nombre d’étés depuis 1942. La température, le nombre de jours de pluie, le nombre de jours à 30 °C sont des facteurs pris en compte pour considérer un été comme « beau » ou non.

20 °C rares

Généralement, quand il y a peu de journées à 20 °C au cours d'un mois de mai, l’été qui suit n’est pas tout à fait exceptionnel. « En moyenne, il se classe au 30e rang des beaux étés », explique Réjean Ouimet. En 2009, il n’y avait eu que sept journées à 20 °C, et l’été qui a suivi s’est classé à la 62e position.

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Pour toute règle, il existe une exception : « alors que le mois de mai 2019 fut pauvre en 20 °C, avec seulement sept journées, l’été a largement remonté la tendance puisqu’il s’est classé en 5e position des étés les plus beaux. »

Chaleur tardive

Quand la chaleur met du temps à s’installer, comme c’est le cas cette année, le printemps peut manquer de goût pour les Québécois. Avec ce volet de classement, les résultats sont les mêmes que pour les 20 °C. En 2009, il a fallu attendre le 11 juin pour profiter des chaleurs durables et malheureusement, l’été a suivi la tendance et fut loin d’être excitant... Il s’est classé à la 62e position.

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Tout comme les 20 °C, une exception confirme la règle : l’été 2019 qui fut dans le top 10 des plus beaux étés depuis 1942.

Fraîcheur éternelle

Historiquement, les mois de mai les plus frais pour les quatre régions du Québec furent les suivants :

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Force est de constater que les étés qui ont suivi furent décevants. En moyenne, les étés se sont classés au 34e rang. Le moins bel été était en 1956, alors qu’il s’est classé à la 65e position. Le plus bel été de ce classement était en 1967, puisqu’il s’est classé en 30e position.

Mai en bottes de pluie

Du point de vue des précipitations, et depuis les années 2000, on se souvient des mois de mai de 2019, 2017 et 2011 qui furent très mouillés. Ces trois années ont connu des inondations catastrophiques.

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Une nouvelle fois, 2019 est l’éternelle exception et se classe en 5e position malgré ses 19 journées de pluie. Toutefois, en 2017, il y avait eu 16 journées de pluie en mai et l’été s’est classé au 57e rang.

Pour Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia, cette étude de cas rejoint d’autres faites précédemment : « quand le scénario initial est défavorable, le résultat tend à être partagé ».

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