Un phénomène hors du commun perturbe la météo dans cette région
La stratosphère au-dessus de l’Arctique s’est grandement réchauffée au cours des derniers jours et il en a résulté des conséquences météorologiques notables, notamment pour l’Europe.
Réchauffement soudain
La stratosphère représente cette couche de l'atmosphère qui se situe entre 10 et 50 kilomètres au-dessus de nos têtes. Il se passe beaucoup de choses à cette altitude : un processus radiatif intense, un échange gazeux complexe et une variation des températures. De fait, il se trouve que la stratosphère s'est réchauffée de 50 °C au cours des derniers jours. Ces phénomènes inusités se produisent très rarement (six fois par décennie) et il en résulte deux fois sur trois des conséquences sur le plan météorologique.
L'Europe écope
Paradoxalement, le réchauffement stratosphérique soudain a pour effet de modifier la circulation des vents forts en altitude. Le courant-jet, qui garde normalement l'air très froid en Arctique, se brise. Ce vortex peut ainsi glisser en direction de plus basses latitudes. C'est ce phénomène qui est à l'origine d'une imposante poussée de froid en Europe. Ce week-end, l'Espagne a été ensevelie sous de grandes quantités de neige. Cette semaine, un froid mordant couvrira la péninsule ibérique.
De fait, il fera froid un peu partout en Europe. Si le réchauffement stratosphérique soudain a eu lieu le 5 janvier dernier, le vieux continent en ressent déjà les effets. Selon les régions, on enregistre des températures nettement sous les normales en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne de même qu'en Sibérie et en Russie.
Pendant ce temps, au Québec...
Étant donné la position du vortex polaire du côté opposé du pôle par rapport à l'Amérique du Nord, la descente du mercure au Québec se fait attendre. La douceur règne encore partout en province et des précipitations mixtes sont même prévues pour le week-end lors du passage d'un système. Du reste, il faudra patienter jusqu'à la fin janvier avant d'avoir le potentiel de voir le mercure chuter sous les normales de saison.