Un phénomène rare s'est produit en avril
Le mois d'avril a décidément été décevant. Fait inusité : aucun record de chaleur ou de froid n'a été fracassé, une première depuis 2014.
Avril confirme le tournant insatisfaisant que le printemps semble avoir pris. Les températures ont été beaucoup plus fraîches que ce qu'on aurait pu espérer. Cette impression de déception est tenace, mais malgré tout, le mercure a oscillé autour des normales pour le mois dans son ensemble.
Avril a été monotone, si bien qu'aucun record de chaleur ou de froid n'a été battu. C'est la première fois depuis février 2014 qu'une telle situation se produit. En général, les records s'invitent au moins à sept reprises au cours d'un mois à l'échelle du Québec.
Une chaleur qui se fait attendre
Les plus chanceux se trouvent à l'est du Québec, où les températures ont été 1 °C au-dessus de la moyenne au cours du mois d'avril. Cette différence est plus marquée pendant les nuits, qui ont été plus chaudes que d'habitude. Par exemple, quatre nuits sur cinq ont été plus douces que la normale à Sept-Îles.
Les véritables éclosions de chaleur ont été discrètes. « Les premiers 10 °C ont été décalés de plus de trois semaines à Mont-Joli, près de Rimouski. Il s'agit d'une rareté », explique l'expert météo Réjean Ouimet.
Les 20 °C se sont également fait désirer, avec près de 32 jours de retard. Cette marque a été atteinte de peine et de misère vers la fin du mois, en Montérégie. Cependant, plusieurs régions attendent toujours. Montréal, par exemple, n'a pas vu ce chiffre s'afficher sur le thermomètre.
Neige tardive
La neige a également retenu l'attention. L'incident du 19 avril est, sans conteste, un moment marquant. « La bordée a fait mal, estime Réjean Ouimet. Cela nous donne le mois d’avril le plus blanc depuis 2016. Cependant, Montréal va fermer les livres avec un déficit d'une cinquantaine de centimètres pour l'hiver. »
Dans l'est et le nord du Québec, c'est l'inverse qui s'est produit : ces deux secteurs ont eu droit à des quantités de neige plus abondantes que d'habitude.
Trois bordées ont été enregistrées à l'échelle nationale au cours du mois d'avril, ce qui est à peu près dans les normales saisonnières.
Pluie copieuse, surtout dans le sud du Québec
Les précipitations ont également été au rendez-vous. Elles ont été entre 30 et 50 % plus copieuses que d'habitude dans le sud de la province. Autour de 136 millimètres d'eau se sont déversés sur Montréal.
Le niveau des rivières a été sous surveillance pendant une bonne partie du mois d'avril, mais aucun incident majeur n'a été rapporté.