Un printemps à deux vitesses au Québec
Le printemps météorologique a officiellement débuté le 1er mars. Le mois s'est avéré décevant pour ceux qui en ont assez de l'hiver. Un départ hésitant et une chaleur timide par brèves bouffées résument l'ensemble de la période.
En bref :
Départ hésitant ;
Brèves poussées de chaleur ;
Précipitations diversifiées et abondantes.
Verdict étonnant
Mars a été, mis à part au Saguenay, plus chaud que la normale. À priori, notre impression nous indiquerait exactement le contraire. En effet, la plupart des régions du Québec ont connu un mois près ou au-dessus de la moyenne en ce qui concerne les températures. Évidemment, les anomalies n'ont pas été importantes : un degré ou moins. « Comme on peut s’y attendre après un départ hésitant , la chaleur a semblé s’installer avec des bouffées de chaleur plus hâtives que de coutume », explique Réjean Ouimet, météorologue.
Brèves bouffées
De fait, ces poussées ont été brèves. Malgré un total de 19 journées anormalement douces, mars a surtout été marqué par de nombreuses bascules de températures. On a vu, au cours de cette période, trois courts épisodes de douceur à 10 °C au-dessus de la moyenne. Puis, en fin de mois, une poussée de froid mémorable. « Avec 8 revirements de températures, le mois n’a pas été de tout repos, poursuit Réjean Ouimet. Bien qu’on ait vu une tendance plus printanière en 2e moitié de mois, une cassure brutale vers la fin nous a montré, encore une fois, que le mois de mars ne dévoile tous ses secrets qu’à la fin. »
Beaucoup de précipitations
Mars a été généreux en précipitations. Elles ont été abondantes et variées. Montréal a cumulé 11 jours avec de la pluie ou de la neige. Malgré le passage de systèmes gorgés en humidité, les débordements des cours d'eau ont épargné le Québec. Dans le sud de la province, l'absence de neige contribue à rendre la situation peu favorable aux inondations.
Phémomène rare
Si la neige a manqué dans le sud de la province, certaines régions ont été gâtées. Au Saguenay, mars a établi un record de neige avec des accumulations de 120 cm. Depuis 2000, ce secteur a connu des hivers peu neigeux, sauf pour 2008. 2022 est donc la deuxième saison à produire plus de neige que la normale. Pour Montréal, seulement 36 cm reçus au cours du mois, une bordée en moins par rapport à la moyenne.