Un violent orage qui sème des températures extrêmes de -111 °C dans son sillage
Un orage violent, observé au large des côtes australiennes en 2018, n'est vraiment pas comme les autres. Cette tempête, observée par satellite en 2018, a effectivement semé des températures extrêmement froides dans son sillage.
Si les températures chaudes et une forte humidité ambiante sont souvent synonymes d'orages dans notre imaginaire, ce n'est pas toujours le cas. En effet, une récente étude de l'Union géophysique américaine s'est penchée sur cet orage, survenu en décembre 2018. Sa particularité est que la température détectée au cœur des nuages a atteint les -111 °C, fracassant du même coup tous les records de froid existants jusqu'alors.
C'est donc devenu la température la plus froide jamais détectée par satellite. De plus, au moment du passage du satellite NOAA-20 au-dessus d'elle, la tempête n'avait pas encore atteint sa puissance maximale. Si l'engin était passé quelques minutes plus tard, il aurait donc été possible qu'un mercure encore plus froid soit enregistré.
L'orage lui-même n'était pas le seul facteur à prendre en considération : l'ensemble des conditions atmosphériques cette journée-là sont derrière ce froid anormal.
Derrière chaque tempête du genre se cache une colonne d'air, qui s'élève de plus en plus haut dans l'atmosphère. Lors d'événements particulièrement violents, comme l'orage de 2018, une partie des nuages chargés d'énergie peuvent atteindre la stratosphère (qui est la couche supérieure de l'atmosphère). C'est vraisemblablement ce qui se serait produit lors de l'épisode de 2018.
Ces extrêmes semblent devenir de plus en plus communs. L'augmentation de la température des eaux de surface de l'océan mettent effectivement la table à des conditions favorables aux orages, et les changements dans les couches supérieures de l'atmosphère aussi.