Quelque chose ne tourne pas rond avec la température au Québec
Cette fin de septembre prend des airs de fin d'été dans le sud du Québec. Mais au nord, septembre se déguise carrément en juillet. Explications.
Le mercure pousse la note
Un temps idéal. On entend souvent ces mots pour décrire la météo ces derniers jours. Des journées douces, des nuits un peu fraîches, du soleil à profusion. Le mercure pousse légèrement la note dans la plupart des régions, les températures étant un peu au-dessus des normales de saisons. Mais dans les secteurs plus au nord, le thermomètre pointe des chiffres vraiment exceptionnels.
Le point chaud sur la Côte-Nord
D'ailleurs, mardi, le point le plus chaud du Québec n'était pas à Montréal ni à Gatineau, mais bien à Sept-Îles. On y a enregistré un maximum de 22,1°, battant l'ancien record de 21,7° pour un 26 septembre. Rappelons que le maximum moyen pour cette ville de la Côte-Nord pour un 26 septembre est de 12°.
Une douceur modeste
Au cours des prochains jours, le mercure ira se balader au-dessus de la barre des 20° du Saguenay à Montréal, en passant par la Capitale-Nationale, l'Abitibi et l'Outaouais. Sur la Côte-Nord, dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, les températures seront légèrement sous les 20°. C'est une situation plus agréable que la normale, mais pas spectaculaire.
Un écart considérable
C'est au nord du 50e parallèle que la conjoncture devient exceptionnelle. À Kuujjuaq par exemple, le maximum sera de 17° jeudi, alors que selon la moyenne, il devrait être de 6°. C'est un écart considérable. Et c'est le cas pour la plupart des régions du nord de la province. Les températures sont de 10° à 12° plus élevées que la normale, alors que dans le sud de la province, l'écart est plutôt de 2° à 4°.
Un blocage favorable
C'est un blocage Rex qui cause cette situation. Une crête est actuellement positionnée au nord d'un creux. Cette crête apporte du temps doux alors que la chaleur estivale est plutôt située sur le centre des États-Unis. Le creux sur le nord-est des États-Unis freine donc la remontée de la grosse chaleur, mais on a quand même droit à des conditions agréables.
Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue