Une anomalie s’impose et ce sera désagréable

Vous ne rêvez pas : les nuits sont particulièrement chaudes jusqu’à présent, en juillet. Et la situation ne s’améliorera pas au cours des prochains jours. Prévision.

D’ici mardi, l’humidité continuera d’être bien présente sur le territoire québécois, alors que des ressentis allant entre 35 et 40 sont attendus. Cette humidité, combinée à la chaleur qui touche actuellement la province, fait que les journées sont plus chaudes que la normale, tout comme les nuits. En effet, le mercure sera nettement au-dessus des normales saisonnières pour les prochaines nuits.

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Pas de répit la nuit

Samedi et dimanche, les températures nocturnes seront de 20 °C. La nuit la plus chaude sera celle de lundi, alors que les températures minimales seront de 22 °C. Mardi, le mercure ne baissera que d’un seul degré (21 °C). Par la suite, jeudi, la température nocturne sera de 18 °C, soit plus près des normales saisonnières.

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Quelle est la cause de ces nuits chaudes?

Actuellement, deux crêtes sont au-dessus de l’Amérique du Nord. La première est située sur l'ouest du continent et la deuxième est située au niveau des Bermudes. Bien que le Québec se retrouve un peu en retrait, ces dômes engendrent certains effets, comme du temps plus humide et des nuits plus chaudes qu’à la normale.

La chaleur causée par ces deux crêtes affecte la grande majorité du continent. En effet, seules les régions à l’extrême nord ne sont pas touchées par cette anomalie de chaleur.

Chaleur la nuit, un cauchemar qui date?

Afin de mieux comprendre la situation, comparons les températures minimales moyennes de deux périodes d’une durée de trente ans : de 1961 à 1990 et de 1991 à 2020.

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Que ce soit le jour ou la nuit, la tendance est claire : les températures augmentent. Par contre, cette augmentation tend à être plus marquée la nuit.

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En juillet, entre 1991 et 2020, les températures minimales ont augmenté de 1,3 °C par rapport à la période de 1961 à 1991. Cet écart est plus marqué que celui des maximums, qui ont plutôt connu une augmentation de 0,5 °C.

À noter qu’en août et en septembre, l’augmentation des températures maximales a également été significative, dépassant un degré. Malgré tout, cette augmentation a été plus prononcée lorsqu'on regarde les températures nocturnes.

Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue.

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