Une dangereuse limite devrait être atteinte cette année
Un seuil inquiétant sera atteint et la Terre entre dans une zone inconnue.
Accord de Paris
Lors de grands rassemblements, les autorités du monde entier tentent l'impossible pour ralentir les effets du réchauffement planétaire. Des mesures sont prises et des ententes sont ratifiées. Du reste, les données recueillies par les scientifiques indiquent que ces efforts n'ont pas le résultat escompté. Selon les derniers rapports de l'agence européenne Copernicus, l'année 2024 devrait se terminer sur une mauvaise note en ce qui concerne la température moyenne mondiale. L'anomalie positive atteindrait 1,5 °C en référence au niveau préindustriel. En 2025, l'accord de Paris sur le climat prévoyait de limiter le réchauffement à 1,5 °C au-dessus du niveau d'avant l'ère industrielle et de tout faire pour ne pas dépasser le seuil de 2 °C.
Boucle de rétroaction
Les scientifiques et spécialistes du climat parlent de boucle de rétroaction quand un phénomène en déclenche un autre. Par exemple, plus la glace de mer fond, moins elle peut réfléchir le rayonnement solaire, plus elle absorbe l'énergie provenant du soleil. Par conséquent, les eaux se réchauffent davantage. C'est en quelque sorte un cercle vicieux. Les océans de la planète emmagasinent beaucoup de CO2, mais ils se réchauffent aussi. En octobre 2024, toujours selon les données fournies par Copernicus, les grands bassins enregistrent une anomalie de 0,48 °C par rapport à la moyenne de 1991 à 2020.
Tendance lourde
Les experts du climat sont en mesure de faire une projection pour l'année entière. Toutefois, la température enregistrée durant les dix premiers mois de l'année est inquiétante. De janvier à octobre, l'anomalie atteint 0,71 °C au-dessus de la moyenne de 1991 à 2020, ce qui constitue un record. L'ancienne marque a été observée l'an dernier à 0,55 °C. La tendance devrait donc se maintenir d'ici janvier. Mentionnons toutefois que l'anomalie anticipée de 1,5 °C est calculée par rapport à celle de l'ère préindustrielle, soit avant 1850.
Avec la collaboration de Maxine Cloutier-Gervais, météorologue.