Une saison des ouragans corsée s'active et voici quoi savoir
La saison des ouragans s'active et elle s'annonce corsée en 2024. Voici tout ce que vous devez savoir.
En bref :
Une saison active en 2024 ;
Des ondes tropicales déjà présentes ;
Des probabilités d'impacts côtiers supérieures aux normales.
Une saison qui s'active
Selon les normales, le début de la saison des ouragans est déjà entamé dans l'océan Pacifique-Est depuis le 15 mai. Par contre, dans l'Atlantique, c'est à partir du 1ᵉʳ juin qu'elle s'amorce.
Un ouragan, qu'est-ce que c'est?
« En ce moment, on commence à surveiller ce qu'il se passe dans le bassin atlantique parce qu'il y a des ondes tropicales qui se sont formées et qui viennent de l'Afrique de l’Ouest. Avec les eaux chaudes, ces ondes peuvent devenir une dépression tropicale, puis une tempête, puis un ouragan. Pour l’instant, ce sont des ondes. Il faut que ça s’organise pour devenir un ouragan », explique Bertin Ossonon, météorologue.
Une dépression tropicale se forme avec des vents inférieurs ou égaux à une vitesse de 62 km/h. Le stade de tempête tropicale est un intermédiaire entre les dépressions tropicales et les ouragans. Elle est caractérisée par des vents soutenus d'au moins 63 km/h et jusqu'à 118 km/h.
Les ouragans de catégorie 1 sont répertoriés avec des vents compris entre 119 et 153 km/h. Ceux de catégorie 2 soufflent jusqu'à 177 km/h, tandis que la catégorie 3 peut atteindre des rafales allant jusqu'à 208 km/h.
Dans les cas extrême, pour les catégories 4 et 5, les vents sont compris entre 209 et 252 km/h.
Des prévisions à la hausse, pourquoi?
Les scientifiques de la NOAA estiment qu'il risque d'avoir entre quatre et sept ouragans majeurs cette année, contre trois en moyenne par rapport aux années précédentes.
Concernant la probabilité d'impact côtier, dans les petites et grandes Antilles, les experts évaluent un risque à 66 %, ce qui représente un ratio de 19% supérieur aux prévisions habituelles.
Les Caraïbes ont une probabilité d'être touchés à 42%, pour une normale de 27%, tandis que la Floride et la côte est des États-Unis ont un risque de 34 %, alors qu'en moyenne on parle de 21%.
La saison s'annonce difficile en raison de la présence du phénomène la Niña. Le faible cisaillement des vents pourrait aider à l'organisation des ondes tropicales pour qu'elles se transforment et qu'elles atteignent potentiellement le stade d'ouragan.
À ceci s'ajoute un facteur important. Les records historiques des températures chaudes des eaux enregistrés dernièrement favorisent la formation des ouragans, tout comme une forte instabilité atmosphérique.
Avec la collaboration de Bertin Ossonon, météorologue