Une vague de froid glacial touchera 250 millions de personnes. Le Québec aussi?
Non seulement la première vraie descente de froid arctique prendra d'assaut les Prairies canadiennes, mais elle s’étendra jusqu’au Texas. Et le Québec dans tout ça? Détails.
La première fois depuis le début de la saison
Dès vendredi, les Prairies canadiennes auront à subir les caprices de la première vague de froid depuis le début de l’hiver météorologique : une gigantesque descente d’air arctique va s’étendre jusqu’au Texas. Évidemment, les températures ne seront pas aussi froides dans les États du sud que ceux du nord ou même des provinces canadiennes.
Or, c’est une situation qui mérite une grande attention puisque le froid polaire touchera plus de 250 millions de personnes sur le continent nord-américain. Les températures seront entre 15 et 20 degrés Celsius sous les normales saisonnières.
Jusqu’à -50 en ressenti
Les températures attendues dans l’Ouest canadien donnent froid dans le dos. En Alberta, les maximums peineront à franchir la barre des -30 degrés Celsius. À titre d’exemple, un maximum de -32 degrés Celsius est attendu vendredi pour Edmonton. Si tel est le cas, ce sera la première fois depuis 1966.
Quant à Calgary, la ville n’a pas enregistré une température de -31 degrés Celsius depuis 1989. Le temps glacial sera accompagné d’un refroidissement éolien qui pourrait offrir -50 en ressenti par moments.
« Les Prairies canadiennes sont particulièrement vulnérables au froid arctique, étant donné leur climat continental. Il faut savoir que la proximité aux océans procure de l'humidité et vient tempérer le climat, en limitant davantage les extrêmes de températures. C'est pourquoi des villes comme Halifax ou Vancouver ont généralement droit à des températures plus douces. À l'inverse, les extrêmes sont particulièrement fréquents pour les Prairies. Quand le froid descend sur les Prairies, il n'interagit pas avec l'air plus doux et humide qui entoure les océans et vient donc offrir tout son mordant », souligne Kevin Cloutier, météorologue.
Le Québec subira-t-il ce froid intense?
La réponse est simple, on s’en sort plutôt bien. Le vortex polaire descend d’abord sur les Prairies et par la suite sur le centre du continent. De ce fait, le Québec n’aura pas les mêmes répercussions que les régions touchées en premier : on se retrouve, grosso modo, avec les restes du vortex qui seront devenus moins mordants.
Qui plus est, puisque le creux descend sur le centre du continent, il crée un important contraste de masses d’air et influence le courant-jet qui se positionne sur le Québec. Ce dernier est influencé par l’humidité du golfe du Mexique. Rappelons que ce courant-jet offre une porte d’entrée aux perturbations sur la province.
Les températures attendues sur le Québec au cours de la semaine prochaine seront donc plus clémentes que nos voisins de l’Ouest, mais tout de même légèrement sous les normales de saison.