Voici le mois de mai qu’il faudrait éviter
On ne veut certainement pas vivre ce genre de mois de mai cette année.
Mai fait faux bond
En général, mai est un beau mois au Québec. C'est la période où les moyennes saisonnières atteignent 20 °C. Le soleil est plus présent et les perturbations ont moins tendance à stagner. Du reste, certaines années n'ont pas donné la meilleure cuvée. À Montréal et à Québec, mai 1967 se démarque par la domination du temps frais. En ce qui concerne les périodes qui comptent le moins de jours avec un maximum de 20 °C ou mieux, cela n'est pas survenu récemment, sauf pour 2019.
« Divers facteurs vont marquer au fer rouge le mois de mai, affirme Réjean Ouimet, météorologue. Du nombre, la fraîcheur et le mauvais temps viennent d’emblée à l’esprit. En fait, ce qui est remarquable ici, c’est le déficit de journées chaudes (20 °C et plus) et, souvent, le temps frais vient avec des nuages et des précipitations. Ceci suffit à condamner un mois de mai. Si on regarde uniquement sur le plan de la fraîcheur, le pire se situe de 2 à 5 °C sous la norme. C’est beaucoup. »
Séquence décourageante
Certaines séquences sont mémorables pour les mauvaises raisons. Elles peuvent malheureusement survenir en mai. Une période d'une douzaine de jours de pluie n'est pas un phénomène fréquent, mais le Québec en a déjà vu. Deux cas viennent à l'esprit : 2011 et 2006.
« Les situations de blocages atmosphériques sont moins fréquentes en mai qu’en avril, mais certes pas impossibles, explique Réjean Ouimet. Lors de mauvais mois de mai, on va piger le numéro perdant et rester pris avec de la grisaille et de la mouillasse longtemps. »
Printemps pluvieux
Lorsque mai devient le pire mois de la saison en ce qui concerne les précipitations, cette situation laisse un goût amer. Notre expert a répertorié les dix printemps les plus arrosés. Dans 40 % des cas, mai s'est distingué pour dominer au chapitre de la pluie.
« Le contexte météo du printemps peut jouer sur notre perception, poursuit Réjean Ouimet. Quand on a un printemps particulièrement pluvieux et que le mois de mai est le pire de la saison, ceci a un effet aggravant sur le moral. Parmi les dix printemps les plus pluvieux, à quatre reprises mai fut le pire mois de la saison. »
Avec la collaboration de Réjean Ouimet et Kevin Cloutier, météorologues.
