Voici pourquoi vous aurez du mal à dormir cette semaine
Sommeil perturbé, transpiration, inconfort… Avez-vous ressenti ces symptômes au cours des dernières nuits? C'est probablement en raison d'une anomalie de chaleur nocturne qui marque le Québec actuellement. Explications.
Des prévisions étouffantes
Pour la semaine du 12 au 18 juillet 2023, les prévisions nocturnes seront au minimum autour de 20 degrés Celsius à Montréal. À titre de comparaison, les normales saisonnières pour cette semaine devraient plutôt se situer aux alentours de 17,1 degrés Celsius.
On parle ainsi d'un écart prévu de près de trois degrés pour les températures minimums, ce qui a pour effet d'engendrer des nuits inconfortables.
Une tendance à la hausse
Ces nuits écrasantes où la température est chaude et humide ne datent pas d'hier. En effet, ce phénomène est en hausse depuis quelques années au Québec.
À Montréal, le nombre de nuits chaudes au mois de juillet a visiblement augmenté au cours des dernières décennies. Entre 1961 et 1990, le mercure a indiqué une température supérieure à 20 degrés Celsius lors de 84 nuits, comparativement à 127 pour la période entre 1991 et 2020.
Le constat est le même pour la région de Gatineau, où les statistiques ont grandement augmenté, voire presque doublé. Pour les mois de juillet de 1961 à 1990, on en a enregistré 66. Pour la seconde période analysée, soit de 1991 à 2020, ce ne sont pas moins de 123 nuits au-dessus de 20 degrés Celsius qu'on a comptabilisées.
Pourquoi fait-il si chaud la nuit?
La raison principale qui explique ce phénomène nocturne est le fait que l'humidité atmosphérique est en ce moment à un niveau élevé. Cela cause des nuits plus chaudes et un rafraîchissement du corps limité.
Ce niveau d'humidité s'étend à l'ensemble du territoire québécois, autant pour les régions plus au nord que pour les régions au sud. Du 1ᵉʳ au 10 juillet dernier, les températures nocturnes en Abitibi, plus précisément à Val-d'Or, ont présenté un écart de 4,7 degrés, une augmentation considérable. Même scénario à Montréal, où l'anomalie a été de 3,8 degrés.
Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue.