Chauffage : la facture sera très salée !
La saison du chauffage a commencé plus tôt qu'à l'habitude l'automne dernier. Les Québécois ont allumé leur chauffage pour la première fois le 22 septembre.
En comparaison, c'était le 11 octobre 2017 que cette saison a débuté l'an dernier, trois semaines plus tard que cette année. Au total, ce décalage représente une hausse du coût du chauffage de 4 %, excluant le mois d'avril.
Une donnée importante
En général, les Québécois ne chauffent plus leur habitation lorsque la température moyenne atteint le seuil des 18 °C. « Il faut prendre en compte les maximums et les minimums. Si on a un maximum de 20 degrés, cela veut dire, par exemple, que la température a été, au mieux, pendant 3 ou 4 heures, au-dessus de 18 °C pendant la journée. Alors, pas de chauffage. », explique Réjean Ouimet, expert météo à MétéoMédia. Le sud de la province est la première région à le faire, suivi par le centre et finalement, l'ouest et l'est en début du mois de juillet. Il s'agit, ici, de données historiques.
Étape 1 : le chauffage intermittent
Avant de troquer son radiateur pour son air climatisé, il y a une étape à passer : le chauffage par intermittence. Au cours du printemps, le mercure peut atteindre des pointes douces autant de jour comme de nuit. Par exemple, au cours du week-end des 13 et 14 avril 2019, la température de nuit était au-delà du 10 °C sur le sud. Ainsi, on éteint le chauffage un certain temps, juste avant que le temps plus frais ne revienne.
Si on regarde les données des cinq dernières années sur le sud de la province, on peut observer qu'en moyenne, le chauffage intermittent débute le 21 avril. Cette année, les températures plutôt douces risquent d'aider les Québécois à être dans la moyenne.
Étape 2 : l'arrêt définitif
Bien entendu, l'étape tant attendue est celle de l'arrêt définitif du chauffage.
Toujours en observant les cinq dernières années, on peut statuer qu'en moyenne, les Québécois éteignent leur chauffage le 31 mai, une date qui correspond drôlement au seuil des 18 °C moyens. Et pour 2019 ? La tendance devrait faire en sorte que cette saison du chauffage se termine plus tôt. Une bonne nouvelle si l'on considère que cet hiver aura été déjà assez coûteux !
« Plusieurs facteurs vont jouer : le soleil de jour, le vent qui atténue la portée de la chaleur, les points de rosée qui sont bas... Le degré de frilosité des résidents va repousser la date de fin du chauffage. », conclut M. Ouimet.
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