Aperçu de l’été : la carte cachée de La Niña
Le phénomène climatologique le plus susceptible d’influencer l’été québécois cette année est La Niña. En effet, si la tendance vers un refroidissement des eaux du Pacifique progresse lentement, la chaleur va se propager vers une bonne partie de l’Amérique du Nord en se concentrant dans le sud-ouest des États-Unis. Explications.
L’Aperçu exclusif de l’été de MétéoMédia prévoit un été chaud, beau et long. Cette analyse nécessite une bonne évaluation de certains critères qui viendront influencer le cours de l’été. Parmi ceux-ci : les températures océaniques. En effet, la température de l’eau exerce une grande influence sur le climat terrestre. Les changements qui surviennent permettent d’évaluer les conséquences probables sur la belle saison au Québec. Il sera possible d’analyser les données météorologiques des années passées qui ressemblent au scénario qui se dessine pour la saison à venir.
Une grande responsable
Le phénomène climatologique le plus susceptible d’influencer l’été québécois cette année est La Niña. En effet, si la tendance vers un refroidissement des eaux du Pacifique progresse lentement, la chaleur va se propager vers une bonne partie de l’Amérique du Nord en se concentrant dans le sud-ouest des États-Unis. Dans le cas où cet événement se produirait plus rapidement, les températures chaudes gagneront le centre des États-Unis pour atteindre le sud des Grands Lacs, promettant ainsi plus de chaleur pour le Québec.
El Niño et la petite fille
Le changement des températures de l’eau dans le Pacifique est désigné par El Niño et La Niña. Dans le premier cas, il s’agit d’une augmentation de la température de 0,5 °C ou plus durant une période d’au moins trois mois. Évidemment, La Niña définit l’événement inverse : un refroidissement des eaux équatoriales de surface en raison d’un renforcement des alizés dans le Pacifique Ouest.
Ces deux événements climatiques ont des conséquences variées selon les régions observées. Au Québec, des événements La Niña ont tendance à apporter des précipitations au-dessus de la moyenne en hiver. Selon les prévisions actuelles, observer ce phénomène à l’automne s’avère probable, possiblement même d’ici la fin de l’été. Il faut mentionner que le Pacifique a été sous l’influence d’un épisode El Niño faible avant que les eaux ne se refroidissent progressivement. Cela signifie le passage d'El Niño à La Niña. Voyons quelles conséquences pourrait avoir ce scénario au Québec.
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Des scénarios semblables à cette année
Selon les dernières observations il y a quelques semaines, tout semble indiquer qu’un épisode La Niña devrait survenir. De quelle façon cette situation pourrait-elle évoluer ? Il s’agit d’une énigme qui exercera une influence sur le sort climatique du Québec au cours des prochains mois.
La Niña a un impact indirect sur le Québec. Toutefois, si l’événement devait se produire plus tôt, la chaleur située au sud-ouest glisserait vers l’est, au sud des Grands Lacs. La Belle Province connaîtra, en effet, un été plus chaud. Une telle transition d’un événement El Niño faible vers La Niña s’est produite en 2005. De fait, cette année-là, le Québec a connu son troisième été le plus chaud. Il y a quatre ans, en 2016, une dérive semblable vers La Niña s’est également produite. Qui plus est, la comparaison paraît juste : un hiver doux et un printemps dans la normale ont précédé un été très chaud, le plus chaud jamais observé. En 2016, le Québec a vu 33 jours de pluie (moyenne de 38), 17 journées avec un maximum de 30 °C ou supérieur (moyenne de 11) et 67 belles journées (moyenne de 54).