Au Québec, les champions de l'été sont...
Quelle est la région la plus pluvieuse ? Et celle où il fait le plus chaud ? L’équipe de MétéoMédia a cherché dans ses archives, et vous présente ses champions.
Le plus de canicules
Sur les dix stations météorologiques du Québec, la ville qui a connu le plus grand nombre de canicules depuis 1970 est Gatineau : elle en a eu 91 ! C’est également elle qui a connu la canicule la plus tardive, du 24 au 27 septembre 2017.
En deuxième position, on retrouve Montréal, qui remporte la médaille d’argent avec ses 52 canicules depuis 1970.
Rappelons que pour qu’une ville connaisse une canicule, il faut qu’elle enregistre trois journées à 30 °C et plus. Sinon, on parle d’une vague de chaleur.
Sept-Îles, de son côté, gagne une médaille de participation puisque la ville n’a jamais connu de canicule.
L’été le plus chaud
Ces dernières décennies, force est de constater que les étés se réchauffent. L’anomalie positive la plus importante pour un été au complet, soit du 1er juin au 31 août (la durée de l’été météorologique), revient à Montréal en 1955. La ville avait enregistré un été à +2,2 °C que sa normale.
Le deuxième et le troisième été le plus chaud à Montréal étaient en 2018 et 2005, avec des anomalies positives respectives de +2 °C et +1,9 °C.
Habituellement, la normale du nombre de journées à 30 °C et plus est la suivante.
Mais le record du plus grand nombre de journées à 30 °C revient à Montréal en 1955, qui en a connu 33 durant la période estivale.
Prix de consolation pour Saguenay et Gaspé qui, en 1992, ont connu respectivement deux jours et une journée avec des 30 °C ; alors que Montréal et Québec n’en ont enregistré aucune cette année-là !
Les années hors du commun
Habituellement, le mois le plus chaud de l’été est le mois de juillet. C’est aussi lui qui est le plus ensoleillé. Dans le sud de la province, la température moyenne est de 21 °C pour 271,5 heures de soleil.
Cependant, certaines années ont été têtues et en ont fait qu’à leur tête. Depuis 1943, le mois d’août a été plus chaud que celui de juillet à onze reprises à Québec, et douze fois à Montréal.
La médaille de l’année la plus surprenante revient à 1976, puisque c’est le mois de juin qui avait été le plus chaud de la période estivale, ce qui est extrêmement rare. La température moyenne était de 19,5 °C en juin, contre 19,4 °C et 18,4 °C en juillet et août.
Le plus pluvieux
La palme (c’est le cas de le dire) de la ville la plus pluvieuse du Québec en été revient à Saguenay et à l’année 2011. Il était tombé 506 millimètres de pluie, soit plus de 215,2 mm par rapport à sa moyenne.
Les records de chaleur et d’humidex
L’humidex le plus élevé de l’histoire du Québec revient à la Capitale-Nationale, avec une valeur de 49,3, le 1er août en 1975. Plus récemment, Saguenay a connu l’humidex le plus élevé en 2019, avec un indice de 46.
Le record de chaleur revient à la ville de Témiscaming, qui a atteint un mercure de 40 °C en 1921.
On est loin du record canadien, qui revient à Yellow Grass, en Saskatchewan.
Au Québec, la ville de Saguenay suit le Témiscaming de loin avec 38,4 °C.
Cette année, au mois de mai, Montréal était à 1 °C de battre son record de chaleur absolu, alors que le mercure a grimpé jusqu’à 36,6 °C.
L'été en chiffres :
33 jours : il s’agit de l’été le plus chaud à Montréal (en 1955), alors que le mercure a grimpé au-dessus des 30 °C à 33 reprises. La température moyenne a été de 22,1 °C.
36,9 ˚C : c’est le record de chaleur de l’été 2018 enregistré au Saguenay le 1er juillet.
30 ˚C : Gatineau est la ville où la moyenne du nombre de jours à 30 °C ou plus est la plus élevée (depuis 2000, 16 jours par année).
Dans un été normal, c’est la ville de Québec qui reçoit le plus de précipitations (337 mm), alors que Rimouski affiche la moyenne la plus faible (261,7 mm).
En moyenne, à Montréal, on enregistre 83 jours de 20 ˚C et plus. À Québec, ce nombre est de 74 jours sur une possibilité de 92.
En moyenne, Montréal connaît 17 jours avec des orages durant l’été, ce qui en fait la région la plus orageuse.
Avec la collaboration d'Anne-Sophie Colombani, vidéaste-météorologue à MétéoMédia