De la neige tardive à une canicule hâtive, tout un printemps 2020 !
Entre les précipitations particulièrement abondantes et la sécheresse, entre la fraîcheur et une vague de chaleur hâtive, on peut dire sans l’ombre d’un doute que le printemps 2020 se sera déroulé en dents de scie.
Après une rupture des conditions d’hiver un peu plus tôt que de coutume en mars, une tendance à la douceur a été observée dans la première moitié de la saison (du 1er mars au 15 avril).
Par la suite, la fraîcheur est revenue au galop, et s’est confortablement installée sur le Québec. Deux intenses poussées de froid d’une dizaine de jours avec des anomalies de températures jusqu’à 15 degrés sous les normales saisonnières se sont invitées sur la Belle province. On s’est donc fait voler le coeur du printemps.
La chaleur a repris du poil de la bête vers la fin du mois de mai dans le sud du Québec, tant et si bien qu’une vague de chaleur hâtive a propulsé la province en plein été. Montréal a même connu ses températures les plus chaudes depuis 1975 avec 36,6 °C, frôlant d’un même élan un record de chaleur absolu pour une fin de mois de mai. Pour les secteurs touchés, ce fut donc la plus forte vague de chaleur printanière jamais enregistrée.
D'autres villes ont aussi enregistré des records de chaleur et d'humidex au cours de cette même vague de chaleur.
Il s’agit d’ailleurs du 35e mois de mai le plus doux jamais enregistré à Montréal.
Dans les autres régions du Québec, toutefois, on raconte une autre histoire. C’est plutôt la fraîcheur qui s’est installée toute la saison, et qui a persisté jusqu’à maintenant. La vague de chaleur a aussi été moins prononcée dans ce secteur qu’ailleurs en province.
Un printemps sec et chaud
Le début du printemps a battu des records en ce qui a trait aux précipitations. Quelques régions, notamment au sud et au centre de la province, ont même observé des précipitations surpassant au-delà de 120 millimètres par rapport à la normale.
Comme avec les températures, cette tendance s’est terminée abruptement vers la fin de la saison, moment auquel le soleil s’est imposé sur la Belle province. Le Québec a même connu un épisode de sécheresse vers la fin du mois de mai, et ce même mois s’est déroulé avec une quantité de précipitations sous les normales.
Globalement, le printemps a donc été assez sec pour de nombreux secteurs.
Cela a exacerbé les risques d’incendie de forêt, et le nombre de feux a largement dépassé la moyenne. En date du 31 mai 2020, près de 354 incendies ont été observés, contre 175 en temps normal d’après les données de la SOPFEU.
L’ensemble de ces conditions a atténué les impacts que les inondations auraient pu avoir sur le Québec.