C'est le temps de la corvée printanière à Montréal !

Le début du nettoyage du printemps à Montréal est un signe du départ de la saison hivernale. Parmi les déchets ramassés par la ville, on retrouve principalement des mégots de cigarettes et des milliers de tonnes d’abrasifs.


Au centre-ville, la fonte du couvert neigeux révèle de nombreux déchets qui s’étaient enfouis dans la neige : mégots de cigarette, tasses à café jetables et emballages de toutes sortes jonchent désormais le sol de la métropole. L’opération de nettoyage à Montréal, qui a lieu chaque printemps pendant six à huit semaines, vise à donner peau neuve à la ville. « À la mi-avril, on va avoir environ 800 employés qui seront affectés à l’opération de propreté. Les deux matières visées : les mégots de cigarette et les petites roches utilisées comme abrasifs », explique de prime abord Philippe Sabourin, porte-parole administratif de la Ville de Montréal.

Des dizaines de milliers de tonnes d’abrasifs sont utilisées chaque hiver. La réutilisation de cette matière est impossible en raison de la contamination. « Elles ont été contaminées par de l’huile et différentes matières gazeuses. L’abrasif ramassé va aller dans un site d’enfouissement technique », continue-t-il.

Les mégots, un problème de taille

Selon le Centre d’Information sur l’Eau, un seul mégot de cigarette peut, à lui seul, polluer jusqu’à 500 litres d’eau. Dans la ville, ceux-ci représentent 30 % du total des déchets ramassés annuellement, un problème qui doit être résolu en raison de leur impact environnemental important. Depuis 2016, des cendriers permettent de recycler ces mégots par l’entremise du programme TerraCycle et peuvent être transformés en mobilier urbain. « On peut faire des bancs de parc avec les mégots, par exemple », conclut le porte-parole.

Notons qu’en raison du contexte actuel, il n'est pas possible d'organiser de corvées citoyennes.

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