Changement d'heure : ce dérèglement n'est pas sans risques
Avancer l'heure peut sembler anodin, mais les conséquences sont multiples. Explications.
En bref :
Le Québec sera à l'heure avancée ce week-end;
Ce changement n'est pas sans conséquences pour nous;
Quelques trucs existent pour nous aider.
Le Québec à l'heure d'été
Durant la nuit du 9 au 10 mars, à 2 h 00 plus précisément, il faudra avancer l'heure de vos horloges et de vos montres. Le Québec passe en mode estival avec ce premier changement d'heure de l'année. Plusieurs se réjouiront de ce passage qui rappelle que le beau temps est à nos portes. La lumière agrémente nos soirées plus longtemps. Si certains n'y voient que des avantages, il ne faut pas oublier que ce changement n'est pas sans conséquences pour les humains.
Pour faciliter l'adaptation
Quelques trucs simples peuvent rendre ce changement plus facile à vivre. En premier lieu, il faut éviter la surconsommation de caféine, surtout tard dans la journée. De plus, l'utilisation d'appareils électroniques, comme les téléphones portables, tablettes et ordinateurs, est à proscrire au moins une heure avant de trouver le sommeil. Si vous sentez que la fatigue vous gagne, n'hésitez pas à faire une sieste pour récupérer un peu.
Des conséquences importantes
Selon les scientifiques, les effets du changement d'heure sur l'humain ne sont pas négligeables. Celui qui survient au printemps et qui consiste à avancer l'heure est particulièrement sournois.
« En fait, c’est seulement le changement d‘heure au printemps qui est démontré comme clairement néfaste, explique le docteur Marc Therrien, neurologue. On note alors un effet négatif aigu incluant un raccourcissement du sommeil, une aggravation de la somnolence le jour et une augmentation des accidents, des visites à l’urgence, des infarctus cardiaques, des AVC, des risques de fausses couches pour les mères ayant eu une fertilisation in vitro et des changements négatifs de l’humeur. »
« La littérature scientifique argumente fortement contre les changements entre l’heure normale et l’heure avancée et encore davantage contre l’adoption de l’heure avancée permanente, poursuit le docteur Therrien. Cette dernière exagérerait tous les effets négatifs de l’heure avancée de huit mois par année à douze mois par année puisque l’horloge biologique est plus tardive durant l’hiver que pendant l’été. L’heure avancée augmente la prévalence du décalage horaire social. »