Changement d'heure : un facteur aggravant à ne pas sous-estimer
Le changement d'heure ne sera pas de tout repos. Voyez pourquoi.
Une mauvaise idée
Novembre est sans aucun doute le mois le plus détesté de l'année. La transition de l'automne à l'hiver n'est pas facile à vivre au Québec. Le changement d'heure survient exactement à ce moment où la luminosité atteint son plus bas. Certains chercheurs remettent en question cette décision des autorités d'imposer cette norme durant cette période.
« Au moment du changement d’heure, on perd une minute de soleil en après-midi et le matin, explique Réjean Ouimet, météorologue. Le soleil se lève très tard le 4 novembre : 7 h 39, ce qui est le lever du soleil le plus tardif de toute l’année. »
Ciel couvert
Un des pires facteurs aggravants : les nuages. De fait, en novembre, le soleil est peu présent et peu efficace. Les conditions météorologiques qui règnent au début novembre nuisent considérablement au travail de notre étoile, ce qui a pour effet de contribuer aux difficultés d'adaptation au changement d'heure.
« Le mois de novembre est associé aux ciels couverts, poursuit Réjean Ouimet. Toutes les raisons sont bonnes pour nous priver de la lumière du soleil. Des brouillards trainent du matin jusqu’en milieu de journée, il se transforment parfois en stratus, des nuages bas qui couvrent le haut des édifices ou encore le sommet des montagnes. Comme le soleil est bas et moins puissant, il perce mal ces nuages et brumes qui s’attardent. »
Stress et noirceur
Les conditions changeantes de novembre peuvent représenter un autre facteur aggravant lors du changement d'heure. Le stress thermique concerne les basculements de températures typiques de cette période de l'année. Ce décalage survient parfois rapidement : le Québec peut passer de 20 °C à -10 °C en quelques heures. Sans compter deux nouveaux types de précipitation.
» La noirceur va aggraver l’impact de deux périls qui sont de retour, explique Réjean Ouimet. La neige et la pluie verglaçante. Le verglas est une autre calamité qui ajoute au problème du changement d’heure. Il y a en moyenne 6,5 journées avec du verglas au Québec en novembre. Les gros cas de verglas nécessitent une bonne dose de froid qui nous fait défaut en novembre, mais il faut quand même se méfier. »
Avec la collaboration de Nicolas Lessard et Réjean Ouimet, météorologues.