Si l’été est chaud, l’automne sera…
Si l’été est très chaud, les probabilités que l’automne le soit sont élevées. Sur les 10 étés les plus chauds dans le sud du Québec, 70 % des automnes se sont avérés plus chauds que la moyenne. Mais cette règle ne s'est pas appliquée parfaitement en 2018, alors que le mois d'octobre et novembre ont provoqué une onde de choc au Québec.
Pour en arriver à cette conclusion, notre équipe a analysé les périodes estivales extrêmes depuis les années 40.
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Le constat est assez clair : sur 10 étés chauds, Montréal a enregistré 7 automnes chauds par la suite contre 3 automnes plus frais que la moyenne.
« Il faut retenir que la locomotive d’un été très chaud laisse des traces sur l’automne qui suit de toute manière », indique Réjean Ouimet, expert à MétéoMédia.
Les impacts indirects d’un patron très dominant dans une saison peuvent donc avoir un certain lien avec la saison suivante.
« Oui, il existe une cause à effet. Par exemple, la température des eaux (océans, fleuves, Grands Lacs) prend un certain temps à se refroidir après un été chaud. Ceci a inévitablement un effet sur le climat en général », ajoute André Monette, chef météorologue à MétéoMédia.
Pas une garantie
Pourquoi la corrélation n’est pas de 10 sur 10 entre les étés chauds et les automnes chauds ? C’est la beauté de la météo ! Elle respecte sa propre loi.
Les cassures brutales ne sont pas anormales, surtout en raison du contexte atmosphérique. Par exemple, le patron général peut favoriser les influx d’air chaud au Québec durant la période estivale, mais changer complètement dès le mois de septembre.
« Cette facette de la météo a ses propres règles. Dès que les vents dominants en haute altitude changent de direction, la chaleur -aussi dominante soit-elle- sera chassée très rapidement », commente André Monette.
Un exemple éloquent de ce fait est l’été de 1955, qui conserve (à ce jour) son titre d’été le plus chaud de l’histoire de la métropole. Contrairement à la tendance, l’automne suivant cette saison historique n’a pas été chaud.
« La période estivale de 1955 a même été plus chaud que 2018 avec pratiquement le double de journées de 30 ˚C, mais l’automne a été plus frais que la moyenne », commente Réjean Ouimet.
En 2018, l’été a été très chaud tout comme le début de l’automne, en septembre. Le Québec a cependant eu une surprise de taille avec une poussée d’air arctique majeure en octobre et novembre, qui se sont classés dans le Top 10 des plus froids.
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