Février arrive : nous avons d’excellentes nouvelles pour vous
On peut détester février, mais vaut mieux l'aimer. Explications.
La lumière
Février n'est pas le début du printemps, nous devons l'admettre. Toutefois, le mois le plus court de l'année redonne l'espoir à ceux qui en ont assez des journées trop courtes, du froid et de la neige. En effet, sur le plan astronomique, les quatre semaines qui suivent janvier représentent un grand changement à plusieurs égards. Et ce sont d'excellentes nouvelles.
« En février, l’angle d’élévation du soleil augmente, ce qui fait en sorte que le Québec gagnera environ 65 % d’énergie de plus qu’en janvier, explique Réjean Ouimet, météorologue. En moyenne, sa présence est également plus importante en février, avec un niveau d’ensoleillement moyen de 44 %. On tourne la page sur le côté sombre de l’hiver. »
Plus beau et plus chaud
Durant ces quatre semaines, le Québec remonte la pente. Non seulement le soleil exerce plus d'influence pour réchauffer l'atmosphère, mais le temps est aussi plus ensoleillé. Si décembre est le mois le plus sombre de l'année, janvier ne fait guère mieux, surtout cette année. Les systèmes ont déferlé à un rythme incessant. De fait, à la fin février, la moyenne saisonnière se rapproche du point de congélation.
« En théorie, le creux hivernal s'étend du début janvier jusqu’à la mi-février, poursuit Réjean Ouimet. L’impact du soleil fait en sorte qu’on a un gain de 4 degrés des températures moyennes avant la fin du mois. »
Gros bémol
Parfois, l'hiver prend une revanche en février. De fait, la première portion du mois se retrouve dans le cœur de la saison. Il ne faut donc pas crier victoire trop vite. N'oublions pas que le froid est encore bien organisé au pôle à cette période de l'année. Par conséquent, des écoulements d'air arctiques demeurent encore possibles, surtout au début du mois. Selon l'expert de MétéoMédia, février a été le mois le plus froid de l'hiver à 28 reprises depuis 82 ans.
« Dans les côtés désagréables de février, tout se joue sur les mouvements de masse d’air qui nous ramènent parfois dans les bas-fonds de l’hiver, ajoute Réjean Ouimet. Parmi les caractéristiques de l’hiver québécois, il y a la durée. Si la saison semble trop longue, c’est davantage vers la fin qu’au début, puisque les débuts d’hivers sont souvent hésitants. Bref, les mois de février ont un gros mot à dire surtout quand ils sont les pires de la saison. »
Avec la collaboration de Kevin Cloutier et Réjean Ouimet, météorologues.