Quand doit-on s'attendre aux différentes vagues d'allergies?
Pour les personnes allergiques, l’arrivée des températures plus clémentes peut être accueillie avec un sentiment de résignation. Quoique la chaleur soit la bienvenue, il en va autrement de l’écoulement nasal et du larmoiement.
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Il existe pourtant des moyens pour prendre les devants de ce combat annuel, en commençant par consulter le calendrier afin d’y déceler les signes de chacune des trois vagues documentées des allergènes du pollen.
Selon la Dre Susan Waserman, professeure de médecine à la division d’immunologie clinique et d’allergie de l’université McMaster, la saison commence habituellement au début avril avec l’émission du pollen des arbres, mais cela peut varier en fonction de la température et de l’humidité dans les différentes régions du Canada.
« Il s’agit normalement du premier pollen à apparaître et avec l’augmentation actuelle des températures, on en retrouve déjà dans l’air », déclarait cette dernière à MétéoMédia.
L’émission du pollen des arbres peut se poursuivre jusqu’en juin, suivi de près par le pollen des graminées qui peut s’échelonner de la mi-mai à la fin juillet. Le pollen d’herbe à poux constitue la dernière phase, commençant à la mi-août et culminant plus ou moins à la fête du Travail, bien qu’on puisse en trouver en infime quantité jusqu’aux premières gelées.
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Lorsque l’hiver arrive, il y a peu de raisons de s’inquiéter des pollens extérieurs, mais les allergènes présents à l’intérieur toute l’année, comme les acariens, les moisissures et les squames d’animaux peuvent être plus perceptibles durant la saison froide.
« Nous avons tendance à ne pas aérer la maison autant en hiver, elle est plus hermétique alors ceux qui souffrent d’allergies persistantes peuvent ressentir des symptômes toute l’année, même en hiver », affirme notre interlocutrice.
Bien que les allergènes proviennent de sources différentes selon la saison, la Dre Waserman affirme qu’ils déclenchent tous plus ou moins les mêmes symptômes – les yeux et le nez qui coulent et qui piquent, l’écoulement post nasal, la congestion, etc.
« Les symptômes qui se manifestent sont tout de même comparables, mais au pays, selon la nature de vos allergies, vous pourriez être touché plus tôt par l'éclosion de certains arbres en C. B. par exemple, dit-elle. Le moment où vous commencez à réagir et la gravité des symptômes peut varier, mais les symptômes restent sensiblement les mêmes ».
Les allergènes persistants : comme ils sont présents toute l’année, les gens s’habituent aux symptômes, de sorte qu’ils les trouvent peut-être moins incommodants que ceux apparaissant soudainement avec le pollen.
« Une fois qu’ils s’habituent à la congestion, comme dans le cas de l’allergie aux acariens, les gens ont tendance à devenir presque insensibles aux symptômes qui ne sont tout simplement pas aussi intenses que ceux déclenchés par les pollens saisonniers », ajoute Susan Waserman.
Quant aux symptômes, outre les mesures préventives comme l’utilisation d’un climatiseur pour empêcher les pollens d’entrer, il existe heureusement certains médicaments tels les antihistaminiques et les stéroïdes administrés par voie intranasale qui sont efficaces et ce, peu importe ce qui a réellement déclenché les symptômes.
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Elle précise que les traitements au long cours comme les injections et les comprimés sublinguaux d’immunothérapie sont spécifiques à l’allergie.
« Pour entreprendre ces traitements spécifiques, vous devez connaître les substances responsables de vos allergies. Vous êtes donc obligé de consulter un allergologue afin de procéder à des tests cutanés », dit-elle.
Peu importe le déclencheur ou le remède le mieux adapté à la personne atteinte, la Dre Waserman rappelle qu’il ne faut pas ignorer les allergies ou les considérer comme un problème avec lequel il faut vivre, d’autant plus que leurs effets peuvent durer des mois.
« Elles vont interférer avec le sommeil, les sports, la concentration et le travail, alors faites-vous traiter. Ne souffrez pas en silence », dit-elle.